L'Espagne demande à l'UE des "outils" pour "faire progresser" la crise au Venezuela face à l'évidence que Maduro ne publiera pas les procès-verbaux.

Publié le 29.08.2024
Le président du Venezuela, Nicolás Maduro. (EFE/ Miguel Gutiérrez)

Le temps passe au Venezuela, mais aussi en Espagne, où l opposition a intensifié le ton en faveur de la reconnaissance de la victoire de l'opposition lors des élections, ajoutant ainsi plus de pression à la question. La position du gouvernement espagnol restera intacte à court terme, mais un scénario commence à se dessiner où il faudra “avancer”, selon Albares : “Il faut voir quelles outils nous avons pour faire progresser cette volonté”, a ajouté Albares. “[En se référant à la publication des procès-verbaux] Nous nous heurtons à la situation où probablement nous ne pourrons pas connaître et l'opposition ne pourra pas analyser ces procès-verbaux”, a-t-il admis.

Des sources diplomatiques consultées par Infobae Espagne estiment que l'attitude de l'Espagne de “ne reconnaître ni l'un ni l'autre des deux partis et d'exiger de la transparence” est la bonne, du moins à court terme. Mais elles insistent sur le fait qu'il faut surtout soutenir les efforts dans la région latino-américaine, en particulier ceux menés par le président brésilien, Lula da Silva, et ses homologues colombien et mexicain, Gustavo Petro et Andrés Manuel López Obrador, qui portent la voix au-delà de l'océan. Néanmoins, ils s'accordent à dire que cette situation “nécessite des mesures supplémentaires”, car si elle s'aggrave, “cela pourrait déboucher sur une guerre civile”.

Borrell pousse pour une position commune

C'est pourquoi Albares a souligné l'importance d'agir “en harmonie” avec ces pays dans le “dernier objectif” du “dialogue entre Vénézuéliens” et pour une “solution négociée, pacifique, véritablement vénézuélienne”, une position sur laquelle travaille également sur le terrain l'ancien président socialiste, José Luis Rodríguez Zapatero.

Pour sa part, le Haut Représentant de l'UE pour la politique extérieure, Josep Borrell, a déclaré qu'il n'accepterait que “les résultats complets et vérifiés indépendamment”, mais il a aussi admis qu'au sein de l'Union, il n'existe pas de position pour avancer qui dispose des suffisants soutiens. De plus, l'expérience a montré que les déclarations communes au sein du bloc ne sont pas faciles à obtenir. Pour le moment, le silence prévaut.