Face à l'isolement international, Maduro cherche à renforcer ses relations avec la Chine.

Publié le 20.09.2024
Le Parlement vénézuélien a autorisé l'accord avec la Chine pour la promotion des investissements et renforce ses liens avec Xi Jinping (REUTERS)

Le député du parti au pouvoir, Jesús Faría, président de la Commission de l'Économie et des Finances du Législatif, a pris la parole lors de la réunion et a profité de l'occasion pour souligner la “gigantesque pertinence” de cet accord, qui permettra au pays de se rapprocher de ce qu'il a considéré comme “la principale économie, la principale puissance exportatrice du monde et un véritable moteur de l’économie mondiale”, en plus d'un important allié de la dictature du Palais de Miraflores.

“De nouvelles perspectives” de développement s'ouvrent, avec des “conditions pour les investissements” pour le Venezuela, qui est “bloqué par des sanctions absolument illégales et brutales de la part du gouvernement nord-américain”, a-t-il ajouté, en insistant, avant de conclure, sur le fait qu'il s'agit d'“un pas important dans la profondeur” des relations de “coopération et fraternité” avec le géant asiatique, qui ne se limitent pas à la dictature de Nicolás Maduro mais remontent à l'arrivée du chavisme au pouvoir, en 1999.

Face à l'isolement international, Maduro a été contraint de se tourner vers de vieux alliés comme Xi Jinping (EFE)

Une partie de cette approche a eu lieu le 22 mai dernier, lorsque le régime a fait un pas de plus dans sa relation avec Pékin et a renforcé son lien avec la signature de cet accord, qui prévoit un cadre réglementaire pour les investissements des entreprises chinoises au Venezuela et la participation de sociétés du pays caribéen dans la nation asiatique, entre autres. L'annonce a été faite lors d'une rencontre entre la vice-présidente exécutive du régime, Delcy Rodríguez; le représentant du Commerce International chinois, Wang Shouwen; et le propre Maduro.

“Nous posons les bases pour promouvoir le commerce international, pour (...) développer le moteur commercial extérieur vénézuélien”, a déclaré alors la fonctionnaire chaviste, qui a également réitéré l'intérêt du Venezuela de rejoindre formellement le bloc BRICS -Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud-, qu'il considère comme “le chemin du nouveau monde” vers les “nouveaux canaux commerciaux et financiers”, au milieu du blocus économique américain.

De son côté, le ministère des Affaires étrangères de Caracas a également souligné l'“importance des alliances stratégiques” entre l'Amérique Latine et la Chine, étant donné que celle-ci occupe le rôle de “partenaire global, sur la base de relations de respect mutuel et de complémentarité”.

Yi a souligné l'“importance des alliances stratégiques” entre le Venezuela et la Chine

La Chine et le Venezuela ont célébré le 6 juin dernier 50 ans de relations bilatérales et de liens “inquebrantables” depuis “une hauteur stratégique” et avec une perspective “à long terme”. L'association stratégique “a maintenu un développement constant et est devenue un modèle pour les relations entre les pays”, a déclaré le ministre des Affaires étrangères chaviste, Yván Gil, à quoi son homologue chinois, Wang Yi, a répondu en élevant le niveau de son lien à une “association stratégique à toute épreuve et en tout temps”, avec des liens qui “devenir de plus en plus clairs et de nouvelles forces motrices”.

(Avec des informations d'EFE)