Fraude au Venezuela : la Fiscalía chaviste a convoqué Edmundo González Urrutia à témoigner le lundi 26 août dans le cadre d'une enquête pénale.
Comme l'avait annoncé vendredi le procureur général du régime vénézuélien, Tareck William Saab, ce samedi le Ministère Public (Procureur General) a convoqué à témoigner le candidat présidentiel de l'opposition majoritaire, Edmundo González Urrutia, dans le cadre d'une enquête pénale à son encontre, en raison de la présumée commission de crimes associés à la dénonciation de fraude électorale faite par l’opposition anti-chaviste.
La convocation est prévue pour lundi 26 août, à 10 heures du matin, selon les indications figurant sur la citation émise par le Procureur, proche du dictateur Nicolás Maduro.
Selon la citation, le leader de l'opposition devra comparaître au siège du MP, à Caracas, dans le cadre d'une enquête pour la “présumée commission des délits d'usurpation de fonctions, falsification de document public, incitation à la désobéissance aux lois, délits informatiques, association de malfaiteurs et conspiration”.
“Veuillez vous présenter devant cette représentation judiciaire du Ministère Public (...) le 26 août 2024 à 10h00, afin de fournir un entretien concernant les faits que cette chambre enquête, liés à la publication et au maintien du site web https://resultadosconvzla.com”, dit la citation.
“Il doit se rendre à cette convocation pour parler, de manière conséquente et successive, de sa responsabilité avant, pendant et après le 28 juillet, pour son entêtement et sa désobéissance aux autorités”, avait exprimé vendredi le procureur dans une allocution diffusée par la chaîne d’État VTV.
Saab espère que l'opposant “déclare sur son autorité” dans la publication de ces données, ce qui -a souligné- “a usurpé” une tâche “qui ne revient qu’au Conseil National Électoral (CNE)”, qui n’a pas encore publié les résultats détaillés confirmant la victoire annoncée de Nicolás Maduro dans les urnes.
, a commenté le procureur, en référence à la décision de González Urrutia de rester “en sécurité” face aux menaces du chavisme, qui a demandé la prison pour lui et pour son principal soutien, María Corina Machado.
“Seules seront acceptées et reconnues des résultats vérifiables de manière indépendante pour garantir que la volonté du peuple vénézuélien est respectée”, ont indiqué les pays de l'UE dans un communiqué publié par le bureau du Haut Représentant de la Politique Étrangère communautaire, Josep Borrell.
Parmi les crimes mentionnés par le Procureur dans l'enquête contre González Urrutia figurent l'usurpation, la conspiration et l'association de malfaiteurs.