González Urrutia a appelé à défendre la souveraineté populaire face aux attaques de Maduro : “C'est le moment de lutter.”

Publié le 24.08.2024
González Urrutia a appelé à défendre la souveraineté populaire face aux attaques de Maduro : “C'est le moment de lutter” (EFE/ Rayner Peña R)

Le candidat de l'opposition vénézuélienne, Edmundo González Urrutia, a lancé ce vendredi un appel énergique aux citoyens et à la communauté internationale pour qu'ils défendent les libertés et la souveraineté populaire, après la validation frauduleuse des résultats électoraux par le Tribunal Suprême de Justice (TSJ) et la citation de la Procureure à son encontre pour présumée “désobéissance”.

Face à l'assaut contre nos libertés et la souveraineté populaire, j'appelle tous les Vénézuéliens à s'unir pour les défendre, car ce qui est en jeu n'est pas une mince affaire”, a déclaré González Urrutia dans un communiqué diffusé sur son compte du réseau social X.

Le leader de la Plateforme Unitaire Démocratique (PUD) a dénoncé que “seulement en démocratie le pays aura l'opportunité de vivre un changement pacifique, de progresser et de vivre dans le bien-être”, tout en soulignant l'importance de protéger le droit de choisir librement ses dirigeants.

González Urrutia, qui affirme avoir remporté les élections présidentielles du 28 juillet, a exhorté toutes les organisations politiques et sociales du pays, y compris celles qui ne l'ont pas accompagné lors de la lutte électorale, à rester fermes dans la défense des valeurs démocratiques et à faire respecter la volonté populaire exprimée dans les urnes.

J'appelle toutes les organisations politiques et sociales, y compris celles qui ne nous ont pas soutenus électoralement, à rester fermes dans la défense des valeurs démocratiques et à faire respecter la décision que les Vénézuéliens ont exprimée par leur vote”, a-t-il déclaré.

Le candidat de l'opposition vénézuélienne a dénoncé que “seulement en démocratie le pays aura l'opportunité de vivre un changement pacifique, de progresser et de vivre dans le bien-être”, tout en soulignant l'importance de protéger le droit de choisir librement ses dirigeants

Ce appel intervient dans un contexte de tensions croissantes, après que le TSJ, contrôlé par des magistrats proches de la dictature chaviste, a jugé valides les résultats proclamés par le Conseil National Électoral (CNE), qui ont déclaré la victoire de Nicolás Maduro.

La crise postélectorale s'est intensifiée avec l'annonce de ce vendredi du procureur général imposé par Maduro, Tarek William Saab, de convoquer González à témoigner dans le cadre d'enquêtes ouvertes à son encontre pour des supposés crimes de “désobéissance” et “usurpation de fonctions”.

Saab a affirmé que la convocation fait partie d'un processus visant à “compléter les enquêtes” sur des présumés crimes commis avant, pendant et après les élections du 28 juillet. González a rejeté ces accusations, les qualifiant d'une tentative du régime de le faire taire et de délégitimer sa revendication.

Dans son communiqué, le chef de l'opposition a également appelé la communauté internationale à continuer d'exiger du régime vénézuélien la transparence de ses actes et le respect des résultats électoraux.

Je demande à la communauté internationale de ne pas cesser d'exiger la transparence de la part des organes de l'État et le respect des résultats électoraux, car la paix du pays est en jeu”, a-t-il argumenté.

Plusieurs pays latino-américains, tels que Chili, Argentine, Costa Rica et Pérou, entre autres, ont exprimé leur rejet de la validation de la victoire de Maduro par la justice chaviste.

Plusieurs pays latino-américains, tels que Chili, Argentine, Costa Rica et Pérou, entre autres, ont exprimé leur rejet de la validation de la victoire de Maduro par la justice chaviste (EFE/ Carlos Ortega)

Dans un communiqué conjoint, ils ont exprimé leurs doutes quant à “la prétendue vérification” qui “tente de valider les résultats sans fondement émis par l'organe électoral”.

De plus, ils ont remis en question le manque de publication des résultats désagrégés par centre et bureau, une procédure qui avait été appliquée lors de toutes les élections précédentes.

Les pays ayant signé ce communiqué ont rappelé qu'“ils avaient déjà exprimé leur méfiance quant à la validité de la déclaration” du CNE, après que “l'accès aux représentants de l'opposition a été empêché lors du décompte officiel, les procès-verbaux n'ont pas été publiés et il a été par la suite refusé de réaliser un audit impartial et indépendant de tous ceux-ci”.

Ils ont également réitéré que “seule une audit impartial et indépendant des votes, qui évalue tous les procès-verbaux, permettra de garantir le respect de la volonté populaire souveraine et de la démocratie au Venezuela”.

La coalition d'opposition assure que González Urrutia a remporté avec une large marge, et a publié “83,5 % des procès-verbaux électoraux”, recueillis par des témoins et des membres de bureaux de vote, pour soutenir sa revendication.

Cette version a été soutenue par plusieurs pays et organisations nationales et internationales. Cependant, le CNE a proclamé Maduro vainqueur sur la base de résultats qui, après 26 jours suivant les élections, n'ont toujours pas été publiés de manière désagrégée, malgré que cela ait été prévu dans le calendrier électoral.

La coalition d'opposition assure que González Urrutia a remporté avec une large marge, et a publié “83,5 % des procès-verbaux électoraux”, recueillis par des témoins et des membres de bureaux de vote, pour soutenir sa revendication (REUTERS/Gaby Oraa)

González a conclu son message en réitérant la nécessité d'unité et de résistance face à ce qu'il a qualifié d'attaque directe contre la volonté du peuple vénézuélien.

C'est le moment de lutter ensemble pour le droit que nous avons de choisir, d'alterner les dirigeants que les Vénézuéliens décidons par notre vote, de respecter la volonté souveraine du peuple et qu'elle soit respectée par tous”, a-t-il affirmé.

De plus, il a souligné que “seulement en démocratie” il sera possible d'atteindre un changement pacifique qui permettra aux Vénézuéliens de “progresser et de vivre dans le bien-être”.

(Avec des informations d'Europa Press et EFE)