Iván Duque a répondu à Petro concernant ses déclarations sur son mandat : “En démocratie, je lui ai gagné avec plus de 2 millions de voix d'écart.”
Gustavo Petro et Iván Duque ont récemment été au centre d'un vif débat sur les réseaux sociaux, où, selon plusieurs publications, le président Petro a comparé la répression sous le mandat de Duque à celle du régime de Nicolás Maduro, affirmant qu'elle était trois fois pire.
Petro a commenté sur son compte X : « Ceux qui aujourd'hui parlent hypocritement du Venezuela et des dictatures là-bas, multipliés par trois, l'ont fait en Colombie il y a trois ans. Hypocrites, ils voient des dictateurs à l'extérieur, mais ne voient pas leur propre dictature et leur propre pourriture », faisant référence aux opposants de son gouvernement.
L'ancien président Iván Duque a également répondu aux accusations du président Petro. Utilisant la même plateforme, Duque a rappelé la victoire qu'il a obtenue sur Petro lors des élections de 2018. Il a également soutenu que Petro vit dans une « hallucination constante » et a « perdu la perspective des faits et des réalités ».
Se défendant des comparaisons avec le régime de Maduro, Duque a déclaré : « Je n'ai jamais promu l'élimination de quiconque en raison de la manière dont il pense, je n'ai jamais brandi d'armes pour intimider qui que ce soit, je ne me suis jamais agenouillé devant des dictateurs et je ne garderai jamais le silence complice face à un délinquant comme Nicolás Maduro. »
Duque a profité de l'occasion pour rappeler à Petro sa défaite lors des élections de 2018, où il a gagné avec plus de deux millions de voix d'écart. Il a également insinué de possibles tentatives de Petro de violer la Constitution pour rester au pouvoir. « Il semblerait plutôt que le ‘dictateur’ en devenir est celui qui veut violer la Constitution pour se maintenir au pouvoir », a affirmé l'ancien président.
“Les anciens présidents n'ont pas à jouer un rôle de sélection de candidats”
Iván Duque a récemment déclaré qu'il n'a aucun type d'activisme partisan au sein du Centre Démocratique, selon ce qu'il a rapporté dans une interview avec le média El Espectador. Néanmoins, l'ancien président a confiance que son groupe jouera un rôle crucial dans le renforcement de la démocratie dans les années à venir.
Lors de l'interview, Duque a également affirmé qu'en vue des élections de 2026, les actions doivent se concentrer davantage sur les intérêts du pays que sur ceux d'un parti politique spécifique.
De plus, Duque s'est exprimé sur sa relation avec l'ancien président Álvaro Uribe Vélez, leader politique du Centre Démocratique, soulignant qu'entre eux existe cordialité, amitié et gratitude. Il a été ferme en mentionnant qu'ils se sont croisés à plusieurs reprises récemment et qu'il considère qu'Uribe a été l'une des personnes ayant le plus contribué sur le plan politique pour la Colombie.
En outre, lors de l'interview avec le média cité, Duque a abordé la polémique autour des accusations de certains membres du Centre Démocratique qui le désignent comme responsable de l'élection à la présidence de la gauche avec Gustavo Petro.
L'ancien président a rejeté ces affirmations, précisant qu'elles proviennent de personnes qui ne lui pardonnent pas d'avoir gagné la candidature et ensuite la présidence en 2018, où il a battu Petro lui-même.
Pour Duque, l'arrivée de Petro à la présidence est le résultat d'un « processus ascendant » de la gauche, qui a commencé il y a 20 ans. Il a expliqué qu'en 2003, la gauche a obtenu la mairie de Bogotá, en 2006, le Pôle Démocratique a atteint la deuxième place lors des élections présidentielles avec Carlos Gaviria et en 2007, ils ont de nouveau gagné la mairie de Bogotá. Enfin, ce processus s'est terminé par la victoire de Petro en 2022.
En ce qui concerne son opinion sur son rôle en tant qu'ancien président, Duque pense que les anciens présidents ne doivent pas s'impliquer dans la sélection de candidats, mais que leur rôle devrait être d'apporter leur expérience et leurs connaissances.
El Espectador a également interrogé Duque sur la manière dont il a été traité par des secteurs extrêmes de son parti pendant son mandat. Selon l'ancien président, ces secteurs n'ont jamais accepté son leadership après avoir remporté la nomination du parti en 2018. Malgré les critiques et les attaques au sein de son parti, Duque a souligné que ces perspectives sont incorrectes et ne reflètent pas la réalité.