Juan Manuel Santos : « Le régime vénézuélien a perdu toute légitimité et Maduro doit partir »
L'ex président colombien Juan Manuel Santos (2010-2018) a déclaré ce mardi que le Vénézuélien Nicolás Maduro “a perdu toute légitimité et doit partir” du pouvoir, car il a averti que la région ne veut pas “une autre Nicaragua enchevêtrée” dans un pays voisin.
“Le régime vénézuélien a perdu toute légitimité et Maduro doit partir. C'est ce qui convient le mieux à la région et en particulier à la Colombie. Nous ne voulons pas d'une autre Nicaragua enchevêtrée dans un pays de l'importance du Venezuela, avec lequel nous avons 2 200 kilomètres de frontière et une grande interdépendance”, a exprimé Santos dans un mémorandum.
L'ex chef d'État était convoqué pour participer ce mardi à une réunion de la Commission consultative des relations étrangères, qui sera dirigée par l'actuel président, Gustavo Petro, et qui a pour thème central la crise vénézuélienne suite aux élections du 28 juillet dernier.
Cependant, Santos a affirmé qu'il ne pourra pas assister à la réunion et c'est pourquoi il a remis le mémorandum au président Petro en exprimant sa position concernant la situation du pays voisin.
La réunion de ce mardi était la deuxième de la Commission au cours des deux dernières semaines pour traiter plusieurs sujets, principalement celui du Venezuela.
Petro et le président du Brésil, Luiz Inácio Lula da Silva, ont insisté samedi sur la nécessité de publier les procès-verbaux électoraux “détaillés par bureau de vote”, après l'approbation par le Tribunal suprême du Venezuela de la victoire de Maduro, dont “ils ont pris note”.
“Les deux présidents restent convaincus que la crédibilité du processus électoral ne pourra être rétablie que par la publication transparente de données détaillées et vérifiables”, selon une déclaration conjointe des deux pays.
L'ex président, prix Nobel de la paix en 2016, a déclaré qu'il est “compréhensible que la Colombie fasse preuve de prudence pour se maintenir comme médiateur possible et pour maintenir des canaux de communication”, bien qu'il pense que “cette fenêtre se ferme, ce qui transforme la prudence en faiblesse ou même complicité”.
Santos considère également qu'il faut rechercher “une transition pacifique” et plaider pour des négociations entre le gouvernement et l'opposition, malgré le fait que Maduro “a durci sa position”.
“La pression internationale doit être maintenue et accrue. Il pourrait être possible d'explorer la possibilité d'une transition négociée sous l'égide du Conseil de sécurité de l'ONU ou de médiateurs acceptés par les parties”, a-t-il ajouté.
(Avec des informations d'EFE)