Le régime chaviste a libéré 18 adolescents vénézuéliens qui avaient été arrêtés lors des manifestations postélectorales.

Publié le 01.09.2024
Le régime du Venezuela a libéré 18 adolescents qui avaient été arrêtés lors des manifestations postélectorales (EFE)

“Après des audiences tenues à Táchira (ouest) et à Portuguesa (ouest), 12 adolescents (hommes) et une adolescente (femme) à Táchira ont été libérés sous des mesures cautélaires, ainsi que cinq adolescents (hommes) à Portuguesa”, a indiqué un message sur les réseaux sociaux, précisant qu’à l’heure actuelle, 80 mineurs sont détenus.

La veille, l'ONG avait déjà annoncé la libération de 16 autres adolescents, quatre femmes et 12 hommes, cette fois à Caracas. Ils avaient également été “incarcérés dans le contexte des manifestations” déclenchées après la fraude électorale du 28 juillet, et ont été libérés “sous mesures cautélaires”.

Selon le Forum Penal, avant le 29 juillet, lorsque les premières victimes de la répression du système de sécurité de Nicolás Maduro ont été signalées, “il n'y avait pas d'adolescents détenus”, ce qui a mis en lumière l'escalade de la violence du gouvernement contre le peuple, sans se soucier même de leur âge.

Selon le Forum Penal, avant le 29 juillet “il n'y avait pas d'adolescents détenus”, ce qui a mis en lumière l'escalade de la violence du gouvernement contre le peuple (AP)

Parallèlement, l'Organisation a dénoncé, ces dernières heures, le transfert irrégulier de certains détenus dans l'État insulaire de Nueva Esparta. “Les familles ignorent l'endroit où ils sont emmenés. Ils indiquent un avion préparé pour un transfert hors de l'île de Margarita”, ont publié ce vendredi sur X et ont averti que “les autorités, en ne divulguant pas aux détenus et à leurs familles où ils vont être transférés, enfreignent la Constitution”.

Ils ont également signalé que les détenus ne voient pas leur droit à la légitime défense respecté, en ayant des avocats privés, ce qui les oblige à accepter la représentation de l'État, dans des procédures judiciaires peu transparentes. “Dans la plupart des cas d'arrestation dans le contexte postélectoral, il a été empêché aux détenus de nommer des avocats de leur choix”, ont-ils écrit.

Le Observatoire Vénézuélien des Prisons a été une autre ONG à faire écho à cette situation, en avertissant du transfert d'au moins 700 personnes vers les prisons de haute sécurité de Tocorón et Tocuyito, dans le centre du pays, sans en informer les familles. “Nous observons avec une grande préoccupation que les transferts de ces détenus ont été effectués avec de nombreuses irrégularités, certains sous de fausses promesses, car leurs familles n'ont pas été avisées et beaucoup d'entre eux ont été informés quand ils sont allés apporter de la nourriture aux commissariats”, ont-ils indiqué dans un communiqué.

Le texte ajoute qu’“il n’y a personne pour leur donner des informations sur le lieu où se trouve leur proche ni sur les jours de visite et sous quelles conditions”. “Dans aucune des prisons il n'y a une liste des transférés et, jusqu'à présent, à aucune de ces personnes il n'a été permis d'avoir des contacts avec leurs familles ni de désigner leurs avocats de confiance”, rappelle le document.

Le dernier bilan non officiel, datant du 26 août, a fait état de 1.780 détenus dans le cadre des manifestations électorales, dont 1.624 étaient des civils et seulement 156 des militaires, tandis que 1.666 étaient des adultes et -à ce moment-là- 114 étaient des adolescents. De plus, 149 ont déjà été condamnés, principalement pour des crimes de terrorisme ou similaires.

(Avec des informations d'EFE)