María Corina Machado a appelé la communauté internationale à tenir Maduro "et son régime criminel" responsables de la répression au Venezuela.

Publié le 25.08.2024
María Corina Machado a demandé à la communauté internationale de tenir le régime de Maduro responsable de la répression au Venezuela (REUTERS/Leonardo Fernandez Viloria)

Sur le réseau social X, Machado a réaffirmé que le candidat présidentiel de la coalition Plateforme Unitaire Démocratique (PUD), Edmundo González Urrutia, “est le président élu” bien que le Conseil National Électoral (CNE) ait proclamé Maduro vainqueur, un résultat validé par la Cour Suprême de Justice (TSJ), ces deux institutions étant contrôlées par des personnes proches du chavisme.

Dans ce sens, l'ancienne députée a exprimé que la communauté internationale “doit reconnaître” la “victoire” de l'opposant et “tenir Maduro et son régime criminel responsables de la répression déclenchée”.

Selon des chiffres officiels, plus de 2.400 personnes ont été arrêtées depuis le 29 juillet - certaines lors de manifestations et d'autres lors d'opérations policières-, tandis que 27 personnes sont décédées lors d'actes de violence que le régime chaviste de Maduro attribue à l'opposition, tandis que l'opposition rejette la faute sur les forces de sécurité de l'État sur ordre de supérieurs.

D'autre part, dans son message sur X, Machado a réitéré que “consolider la transition démocratique” dans le pays caribéen est “le seul moyen d'arrêter” la migration vénézuélienne et pour que ceux qui sont à l'étranger “reviennent chez eux”.

Les dirigeants de l'opposition majoritaire du Venezuela, Edmundo González Urrutia et María Corina Machado, sur une photo d'archive (EFE/ Manuel Díaz)

Le lundi dernier, González Urrutia a appelé Maduro à “se mettre de côté et à faire le pas pour commencer une transition pacifique”, pour quoi l'ancien ambassadeur a déclaré être prêt à un dialogue politique.

À son avis, “chaque jour” que les autorités “entravent la transition démocratique, les Vénézuéliens souffrent d'un pays en crise et sans liberté”, c'est pourquoi il a réitéré que “s'accrocher au pouvoir n'aggrave que la souffrance” des citoyens.

Dans ce sens, González Urrutia -cité par le ministère public pour lundi prochain dans le cadre d'une enquête pénale à son encontre- a affirmé que “le peuple en a assez de tant d'abus et de corruption”, et a accusé Maduro d'être “le responsable de tant de pauvreté et de douleur”.

Le PUD base la victoire électorale de González Urrutia sur le “83,5 % des procès-verbaux” qu'il affirme avoir obtenus par l'intermédiaire de personnes qui étaient témoins et membres des bureaux de vote, tandis que le chavisme insiste sur le fait que ces documents sont faux.

Après 27 jours depuis les élections, le CNE n'a toujours pas publié les résultats détaillés, comme le stipule la réglementation, malgré les nombreux appels à l'intérieur et à l'extérieur du pays à la divulgation de ces données.

(Avec des informations d'EFE)