María Corina Machado a remercié le chancelier du Paraguay pour avoir dénoncé le parti pris du système électoral du Venezuela.

Publié le 30.08.2024
La leader opositore vénézuélienne María Corina Machado parle tout en tenant une copie des registres électoraux (REUTERS/Maxwell Briceno)

Dans un message publié sur son compte du réseau social X, la leader opposante a également souligné la défense du droit à la manifestation pacifique des Vénézuéliens exprimée par le ministre des Affaires étrangères paraguayen.

“Le monde doit savoir que nous sommes déterminés à faire valoir notre volonté exprimée dans les votes”, a écrit Machado sur X.

Mercredi, le gouvernement du Paraguay a condamné l'arrestation, qu'il a qualifiée d'“illégale”, de l'avocat Perkins Rocha, conseiller juridique de la principale coalition d'opposition au Venezuela, la Plateforme Unitaire Démocratique (PUD).

Nous rejettons la persécution des dirigeants de l'opposition et exigeons le respect des droits fondamentaux des personnes”, a publié sur son compte sur le réseau social X le ministère des Affaires étrangères à Asunción.

Le Paraguay s'est exprimé un jour après que Machado a dénoncé l'arrestation de Rocha.

Via le réseau social X, Machado a déclaré que son “ami et compagnon de cause” avait été “kidnappé”, en référence au juriste, qu'elle a décrit comme “un homme juste, courageux, intelligent et généreux”.

Le ministre des Affaires étrangères du Paraguay, Rubén Ramírez (EFE/ Bienvenido Velasco)

Le Comité des Droits de l'Homme de Vente Venezuela (VV) —formation dirigée par Machado— a indiqué que “des individus non identifiés ont emmené de force” Rocha, qui était également témoin du bloc d'opposition devant le Conseil National Électoral (CNE) lors des élections présidentielles du 28 juillet dernier.

Le parti a exigé, sur X, des informations sur son whereabouts, ainsi que sa “libération immédiate”.

Dans le même sens, le gouverneur de l'État vénézuélien de Zulia (nord-ouest), l'opposant Manuel Rosales, a exigé la libération “immédiate” de l'avocat la veille.

Récemment, Rocha a déclaré que Nicolás Maduro “refuse d'accepter ce que tout le Venezuela sait”, en référence à la victoire que la PUD affirme que son candidat, Edmundo González Urrutia, a obtenue aux élections présidentielles, selon “83,5 % des procès-verbaux” qu'il dit avoir collectés grâce à des témoins et des membres de bureau, des documents que le régime chaviste qualifie de “faux”.

D'autre part, la Commission Interaméricaine des Droits de l'Homme (CIDH) a dénoncé une augmentation de la répression au Venezuela après les élections présidentielles du 28 juillet.

La présidente de la CIDH, Roberta Clarke, a présenté un rapport devant un Conseil Permanent de l'Organisation des États Américains (OEA) tenu à Washington sur la situation des droits de l'homme dans le pays caribéen.

Cette réunion a été convoquée à la demande de l'Argentine, du Canada, du Chili, du Costa Rica, de la République Dominicaine, de l'Équateur, du Guatemala, du Panama, du Paraguay, du Pérou, des États-Unis et de l'Uruguay.

Clarke a dénoncé dans ce rapport, qui n'a pas été élaboré sur le terrain, que la répression survenue après les élections présidentielles, où Maduro a été proclamé de manière frauduleuse comme gagnant par les autorités électorales, “reflet des modèles déjà observés par la CIDH lors des manifestations de 2014 et 2017″.

La CIDH a déclaré avoir observé “l'utilisation arbitraire de la force” qui a causé au moins 23 morts et des dizaines de blessés, ainsi que des arrestations arbitraires et des disparitions forcées, avec plus de 1 600 personnes arrêtées, dont une centaine de mineurs.

“Harassment against people perceived as opponents, censorship and restrictions on freedoms of expression, association and assembly,” added the Barbadian lawyer.

(With information from EFE)