L'ONU a réitéré sa préoccupation face au manque de transparence dans le processus électoral vénézuélien.

Publié le 29.08.2024
L'ONU a réitéré sa préoccupation face au manque de transparence dans le processus électoral vénézuélien (EFE)

Malgré les multiples obstacles que le chavisme a imposés aux organismes internationaux, les Nations Unies ont été l'un des rares acteurs étrangers à réussir à entrer au Venezuela par invitation du régime et à participer aux élections en tant qu'observateur. Sur la base de ses observations, elle a par la suite élaboré un rapport préliminaire qui, bien qu'il devait rester confidentiel, est finalement devenu public en raison de la gravité de ses découvertes et de l'ampleur de la crise politique et sociale dans le pays.

Le panel de l'ONU a conclu que le CNE n'a pas respecté les dispositions légales et réglementaires nationales, ainsi que tous les délais relatifs au processus électoral (EFE)
le CNE chaviste n'a pas respecté les dispositions réglementaires concernant la publication des données officielles, une situation sans précédent dans l'histoire électorale contemporaine du pays. Il n'a pas non plus respecté “les dispositions légales et réglementaires nationales, et tous les délais ont été violés”, ce qui a “eu un impact négatif sur la confiance d'une grande partie de l'électorat” concernant les résultats qu'ils ont annoncés, sans support infographique.

Ceci était quelques-unes des irrégularités signalées par les membres du groupe, qui doivent encore présenter à Guterres le rapport final, avec toutes leurs observations.

Depuis le Palais de Miraflores, ils ne tardèrent pas à s'en prendre à eux et à les accuser d'être “de faux experts électoraux” qui se chargent de diffuser “une série de mensonges”, tandis que du côté de María Corina Machado et Edmundo González Urrutia, ils ont remercié le travail de la mission et ont souligné que cela réaffirme la victoire de l'ancien diplomate.

Machado a affirmé que le rapport de l'ONU a confirmé la victoire de González Urrutia (EFE)

Parallèlement, jeudi dernier, les Nations Unies ont condamné la “manque de transparence et d'impartialité” de la Cour suprême de justice, qui a mené une enquête sur le processus électoral, à la demande de Maduro, au terme de laquelle elle a ratifié son triomphe. “Cette chambre électorale valide les résultats de l'élection présidentielle du 28 émis par le Conseil national électoral (CNE)”, a déclaré Caryslia Rodríguez, membre chaviste qui a dirigé l'expertise judiciaire du résultat, avant qu'une vague de critiques et de rejet ne se lève à travers le monde.

Malgré ses dénonciations, l'organisme international reste ouvert à jouer le rôle de médiateur entre l'opposition et le chavisme en cas de consensus atteint entre les deux camps. Dujarric a déclaré la semaine dernière que “tant que toutes les parties le conviennent et le demandent, nos bons offices sont toujours disponibles”.

(Avec des informations d'Europa Press)