L'Union Européenne ne reconnaît pas Maduro comme président et l'Espagne propose des sanctions sans obtenir l'unanimité.

Publié le 29.08.2024
Le Haut Représentant Européen de l'Union pour les Affaires Étrangères, Josep Borrell, parle aux médias avant une réunion informelle des ministres européens des Affaires étrangères à Bruxelles, Belgique, le 29 août 2024. (EFE/EPA/OLIVIER HOSLET)

Ainsi l'a assuré le Haut Représentant de l'UE pour la Politique Étrangère, Josep Borrell, ce jeudi. “Il n'a pas de légitimité démocratique en tant que président. Il continuera en tant que président de facto, mais nous nions sa légitimité démocratique face à des résultats qui ne peuvent pas être vérifiés”, a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse après la rencontre avec les ministres à Bruxelles. Lors de cette réunion, l'Espagne a proposé aux autres partenaires européens l'option de faire des sanctions contre le régime, mais cela ne dispose pas encore des votes nécessaires.

“Un mois après, il n'y a pas d'espoir qu'il présente les procès-verbaux. Il est trop tard pour continuer à demander cela. Il n'y a pas de procès-verbaux ni de vérification et nous regrettons qu'il n'y en ait jamais”, a déclaré Borrell.

Borrell demande de ne pas imposer de nouvelles sanctions

La proposition de l'Espagne n'a pas bénéficié d'un grand soutien de la part du Haut Représentant, qui a souligné que l'UE a déjà imposé des sanctions à près de une cinquantaine de dirigeants vénézuéliens. “Nous avons presque atteint le sommet le plus élevé. Maduro n'est pas sur la liste, ni Jorge Rodríguez et quelques autres. Imposer plus de sanctions signifierait aller contre les principaux responsables, et il ne reste que deux ou trois qui n'ont pas encore été sanctionnés”, a-t-il expliqué.

Cependant, Borrell a expliqué qu'ils ont choisi de ne pas imposer de nouvelles sanctions, après avoir déjà sanctionné 55 personnalités politiques du pays. “La réalité est que nous avons 55 personnalités politiques du Venezuela déjà sanctionnées, dont la vice-présidente, qui est maintenant ministre, je crois, du Pétrole (Delcy Rodríguez) et celui qui est maintenant ministre de l'Intérieur (Diosado Cabello)”, a déclaré Borrell lors d'un conseil informel des ministres des Affaires étrangères des Vingt-Sept tenu à Bruxelles.

Borrell a également signalé que les États membres préfèrent attendre et observer comment les événements se développent, au cas où le gouvernement vénézuélien déciderait de commencer un type de négociation. De plus, le ministre des Affaires étrangères, de l'Union Européenne et de la Coopération, José Manuel Albares, a demandé lors de la réunion que les partenaires européens étudient “des outils” pour favoriser un dialogue interne entre Caracas et l'opposition.

Pour l'instant, les 27 pays de l'UE choisissent de renforcer le dialogue avec des acteurs régionaux comme le Brésil et la Colombie, qui mènent les efforts de médiation pour trouver une solution à la crise. De plus, ils concentrent leur attention sur la répression interne au Venezuela, soulignant l'importance de faire “tout ce qui est possible” pour protéger l'intégrité physique des leaders de l'opposition.

* Avec des informations d'EFE et d'Europa Press