Antonio Ledezma : « L'option d'Edmundo González Urrutia et de María Corina Machado n'est pas l'asile, mais la résistance ».

Publié le 03.09.2024
Antonio Ledezma (REUTERS/Isabel Infantes)

L'ancien maire de Caracas Antonio Ledezma, exilé en Espagne, a déclaré que le candidat présidentiel antichaviste Edmundo González Urrutia et la dirigeante de l'opposition vénézuélienne María Corina Machado n'ont pas comme option l'asile, “mais de rester en tête de la lutte de résistance” dans leur pays.

Et, bien sûr, “s'adaptant aux caractéristiques de ce qu'ils vivent au Venezuela”, a-t-il ajouté dans des déclarations à l'agence de presse EFE après que la présidente de la région de Madrid, la conservatrice Isabel Díaz Ayuso, a demandé au gouvernement espagnol d'ouvrir l'ambassade à Caracas pour Edmundo González afin de lui accorder l'asile.

Cela ne fait pas partie de l'agenda ni d'Edmundo ni de Corina. Ils sont déterminés à être la voix visible, aux côtés des gens qui résistent à la tentative de Maduro de nous voler les élections et de nous voler le pays”, a indiqué Ledezma.

Il a interprété les paroles de Díaz Ayuso comme une manifestation de préoccupation pour ce qui se vit au Venezuela, car “Maduro veut que le Venezuela cesse d'être une nation et veut le transformer en une gigantesque prison, en un grand camp de concentration”.

Il a dénoncé le fait que le dictateur vénézuélien est “en train de kidnapper des mineurs”, en allusion aux adolescents arrêtés après les élections du 28 juillet. “Maduro se vante d'avoir plus de 2.500 prisonniers, de construire de nouvelles prisons. En d'autres termes, il est en train de développer une boucherie et cette persécution n'épargne pas les leaders visibles comme María Corina Machado et Edmundo González”, a-t-il ajouté.

María Corina Machado et Edmundo González Urrutia

Il a accusé Maduro d'utiliser le procureur général, Tarek William Saab, comme un “instrument pour la persécution politique”.

Dans le cas de Machado, cette “persécution dure depuis des années”. Il a rappelé qu'elle a “été frappée au Parlement national” il y a des années, qu'on lui a retiré son immunité parlementaire, qu'on lui a interdit de quitter le Venezuela et qu'on ne lui permet pas de voyager sur des avions commerciaux, a assuré Ledezma. Et son équipe de campagne a dû “s'asiliser” à l'ambassade d'Argentine à Caracas.

(Avec des informations d'EFE)