Antony Blinken a abordé avec la chancelière du Mexique la crise au Venezuela en raison du refus du régime de Nicolás Maduro de publier les procès-verbaux électoraux.

Publié le 14.08.2024
Antony Blinken avec Alicia Bárcena lors d'une rencontre en juillet (REUTERS/Amanda Andrade-Rhoades)

Le secrétaire d'État des États-Unis, Antony Blinken, a abordé ce mardi avec la ministre des Affaires étrangères mexicaine, Alicia Bárcena, le devoir pour le régime du Venezuela de publier un “compte détaillé et non altéré des voix” des élections présidentielles du 28 juillet dernier.

Selon Vedant Patel, porte-parole adjoint principal au Département d'État, Blinken et la chancelière mexicaine ont eu un appel où le chef de la diplomatie américaine a souligné la nécessité de “mettre fin aux abus des droits de l'homme, y compris les arrestations arbitraires et les détentions indiscriminées” au Venezuela.

Blinken a exprimé son soutien aux efforts du Mexique pour “faciliter un dialogue inclusif dirigé par des Vénézuéliens qui respecte la volonté du peuple vénézuélien, conduisant à un retour à la démocratie et promouvant le respect des droits de l'homme et des libertés fondamentales”.

La conversation a eu lieu le même jour où les États-Unis ont défendu que l’Organisation des États Americanos (OEA) serve de “vécu” pour résoudre la crise post-électorale au Venezuela, où le gouvernement a proclamé la réélection de Nicolás Maduro, avec des résultats contestés tant à l'intérieur qu'à l'extérieur du pays.

Le régime de Maduro a réprimé les manifestations après les élections (EFE/Ronald Peña R.)

C'est notre espoir et notre objectif : utiliser l'OEA comme un véhicule pour cela”, a affirmé Patel lors d'une conférence de presse.

Le porte-parole a fait cette déclaration après l'appel entre Blinken et le ministre colombien des Affaires étrangères, Luis Gilberto Murillo, lors duquel ils étaient en désaccord sur le rôle que l'organisme panaméricain basé à Washington devrait jouer face à la situation au Venezuela.

Les gouvernements de la Colombie, du Brésil et du Mexique, qui entretiennent des relations avec Maduro, tentent de diriger un effort de médiation pour trouver une issue à la crise et, le 1er août dernier, ont facilité, par leur abstention ou absence, l'incapacité du Conseil permanent de l'OEA à adopter une résolution demandant à vérifier les résultats électoraux au Venezuela.

Les États-Unis rejettent la victoire de Maduro, proclamée par le Conseil national électoral (CNE) après les élections du 28 juillet, sans avoir détaillé les résultats électoraux.

La crise au Venezuela a déclenché de multiples manifestations qui ont fait 25 morts, selon diverses ONG, et plus de 2 400 détenus, selon des chiffres officiels.

(Avec des informations d'EFE)