Laura Richardson a plaidé pour une solution diplomatique à la crise politique au Venezuela suite à la fraude électorale de Maduro.

Publié le 20.09.2024
Laura Richardson a plaidé pour une solution diplomatique à la crise politique au Venezuela après la fraude électorale de Maduro (REUTERS/Kevin Lamarque)

La générale Laura Richardson, chef du Commandement Sud des États-Unis, a réaffirmé ce jeudi l'engagement de Washington et de ses alliés à rechercher une solution diplomatique et politique à la crise au Venezuela, suite à la fraude électorale perpétrée par Nicolás Maduro.

Lors d'un événement à la résidence de l'ambassadeur colombien aux États-Unis, Daniel García-Peña Jaramillo, Richardson a souligné la collaboration de son pays avec les gouvernements de la région, en particulier avec la Colombie, qu'elle a qualifiée de faisant partie d'une “équipe démocratie” travaillant pour la stabilité régionale.

La fonctionnaire américaine a souligné que la situation au Venezuela a eu des effets dévastateurs dans la région, provoquant un exode massif et affectant la sécurité des pays voisins.

Ce qui s'est passé au Venezuela a gravement affecté la région pendant des années, provoquant l'exode de millions de personnes. Nous continuons à travailler, en tant que partie de l'‘équipe démocratie’ mondiale, pour une solution diplomatique et politique pour le Venezuela”, a affirmé Richardson.

Le gouvernement de Joe Biden a maintenu une étroite collaboration avec ses alliés latino-américains pour aborder la crise vénézuélienne, misant toujours sur une solution pacifique et diplomatique qui mette fin à la dictature de Nicolás Maduro.

La chef du Commandement Sud des États-Unis a souligné que la situation dans le pays des Caraïbes a eu des effets dévastateurs dans la région, provoquant un exode massif et affectant la sécurité des pays voisins

La gouvernement américain continue de soutenir fermement l'opposition vénézuélienne et a condamné les actions du Conseil National Électoral du Venezuela, qui a proclamé Maduro sans publier les procès-verbaux du vote, ce qui a suscité des doutes sur la légitimité de sa réélection.

Le mardi précédent, le secrétaire d'État, Antony Blinken, a tenu une réunion avec l'ancien candidat d'opposition Edmundo González Urrutia et María Corina Machado, à qui il a promis de continuer à soutenir la cause démocratique dans le pays.

Lors de la réunion, Blinken a réaffirmé l'engagement des États-Unis de défendre le retour à la démocratie au Venezuela.

La proclamation de Maduro après les élections de juillet a été accueillie avec scepticisme, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur du pays. La Plateforme Unitaire Démocratique (PUD), dirigée par Machado, a revendiqué la victoire de González Urrutia, qui s'est exilé en Espagne dénonçant des poursuites judiciaires et politiques.

Meanwhile, Machado a insisté pour dire qu'Urrutia sera investi président le 10 janvier prochain, malgré les efforts du régime pour rester au pouvoir.

Le secrétaire d'État, Antony Blinken, a tenu une réunion avec l'ancien candidat d'opposition Edmundo González Urrutia et avec María Corina Machado, à qui il a promis de continuer à soutenir la cause démocratique dans le pays (EFE/ Ronald Peña R)

L'éditeur de la PUD a émis ce jeudi un communiqué à Madrid dans lequel il clarifie qu'il n'a pas été contraint par le Gouvernement d'Espagne pour être transféré et asilé dans ce pays.

”Je n'ai été contraint ni par le Gouvernement d'Espagne ni par l'ambassadeur espagnol au Venezuela, Ramón Santos”, dit le communiqué d'Edmundo González “face aux diverses versions qui circulent concernant une présumée contrainte par des fonctionnaires de l'État espagnol”.

Le leader de l'opposition souligne que toutes les démarches de son transfert “ont été supervisées et facilitée directement par le ministre des Affaires étrangères d'Espagne, José Manuel Alabares, veillant en tout temps à mon bien-être et à ma liberté de décision”.

Les démarches diplomatiques réalisées avaient pour seul but de faciliter ma sortie du pays, sans exercer aucune pression sur moi,” assure le candidat présidentiel vénézuélien, qui a été reconnu ce jeudi au Parlement européen comme président élu de son pays.

Edmundo González Urrutia a émis ce jeudi un communiqué à Madrid dans lequel il clarifie qu'il n'a pas été contraint par le Gouvernement d'Espagne pour être transféré et asilé dans ce pays (REUTERS)

“Avec cette clarification, j'espère dissiper tout doute ou malentendu concernant la nature de mon transfert et réitérer ma gratitude aux autorités espagnoles pour leur soutien et leur engagement envers la protection des droits humains”, conclut le communiqué.

Cette déclaration survient, d'un côté, après que la dictature de Nicolás Maduro a signalé que l'opposant avait signé un document reconnaissant la victoire du chavisme lors des élections du 28 juillet.

(Avec des informations d'EFE)