Après la décision de la dictature chaviste, le Brésil a assuré qu'il continuera à protéger l'ambassade argentine à Caracas jusqu'à ce qu'un autre État prenne en charge.

Publié le 07.09.2024
Après la décision de la dictature chaviste, le Brésil a assuré qu'il continuera de garantir la protection et la défense des intérêts argentins à Caracas (REUTERS)

“Conformément aux Conventions de Vienne relatives aux relations diplomatiques et aux relations consulaires, le Brésil restera sous la protection et la défense des intérêts argentins jusqu'à ce que le gouvernement argentin désigne un autre État acceptable pour le gouvernement vénézuélien pour exercer les fonctions mentionnées ci-dessus”, indique le texte qui souligne, ensuite, “dans ce contexte, aux termes des Conventions de Vienne, la divisibilité des installations de la mission diplomatique argentine, qui abrite actuellement six demandeurs d'asile vénézuéliens, ainsi que des biens et des archives.”

Ce samedi, après des heures de tension, la dictature de Maduro a révoqué le permis pour que le Brésil assure la protection de l'ambassade d'Argentine à Caracas (Europa Press)

“La République Bolivarienne du Venezuela a décidé de révoquer, de manière immédiate, l'agrément accordé au gouvernement de la République Fédérative du Brésil pour exercer la représentation des intérêts de la République Argentine et de ses ressortissants sur le territoire vénézuélien, ainsi que la protection des locaux de la mission diplomatique, y compris de ses biens et archives”, commence le texte qui mentionne, ensuite, que le régime “se voit contraint de prendre cette décision en raison des preuves qui existent sur l'utilisation des installations de cette mission diplomatique pour la planification d'activités terroristes et des tentatives d'assassinat” contre Maduro et la vice-présidente exécutive du chavisme, Delcy Rodríguez, “par les Vénézuéliens qui y demeurent”.

La tension à Caracas a augmenté ce vendredi soir lorsque les opposants réfugiés ont dénoncé que les forces de sécurité pro-gouvernementales assaillaient la résidence diplomatique. Pedro Urruchurtu, coordinateur international du parti Vente Venezuela et l'un des six membres du groupe, a dénoncé sur ses réseaux sociaux que “des patrouilles du Sebin et du Daet, accompagnées de fonctionnaires masqués et armés, entourent et assiègent la résidence d'Argentine à Caracas”.

À ses mots se sont ajoutées celles d'Omar González Moreno, également membre de la direction nationale du parti de Machado, qui a signalé que “le service d'électricité a été coupé” à l'établissement, et Magalli Meda, responsable de campagne de l'opposition pour les élections présidentielles, qui a averti que “les accès au siège sont bloqués”.

Nous condamnons la situation irrégulière qui se produit aux alentours de l'ambassade d'Argentine au Venezuela. Des membres du commandement Avec le Venezuela, qui ont été persécutés par Nicolás Maduro, s'y trouvent”, a déclaré de son côté la Plateforme Unitaire Démocratique sur ses réseaux sociaux et a réitéré au régime qu'il doit respecter la Convention sur l'asile diplomatique.

Pedro Urruchurtu Noselli, Humberto Villalobos, Claudia Macero, Omar González, Fernando Martínez et Mottola Magalí Meda sont les six opposants qui sont sous protection du gouvernement argentin et du Brésil au Venezuela depuis 170 jours, après avoir été harcelés et persécutés par le gouvernement, qui a refusé de leur accorder un sauf-conduit pour quitter le pays.