Après la présentation du rapport provisoire, l'ONU a réitéré son appel à la transparence au Venezuela et a demandé la publication des procès-verbaux électoraux.

Publié le 16.08.2024
Après la présentation du rapport provisoire, l'ONU a réitéré son appel à la transparence au Venezuela et a demandé la publication des procès-verbaux électoraux (REUTERS)

De plus, Haq a expliqué que la diffusion des premières conclusions des experts -qui devaient initialement être privées- a été faite “sous l'autorité du Secrétaire général, dans le cadre d'une procédure normale en ligne avec les politiques de transparence” de l'Organisation, et a ajouté que le groupe remettra son rapport final confidentiel, “avec les aspects techniques des prochaines phases restantes du processus électoral”, dans les meilleurs délais.

Ce mardi, le Secrétariat général des Nations Unies a fait connaître l'évaluation initiale des observateurs qui ont participé aux élections du 28 juillet dernier, suite à l'invitation du régime. Le document a indiqué que le Conseil national électoral chaviste n'a pas respecté les dispositions réglementaires concernant la publication des données officielles, un fait sans précédent dans l'histoire des élections contemporaines du pays.

L'ONU a conclu que le CNE n'a pas respecté les normes réglementaires de “transparence et d'intégrité” lors des élections présidentielles au Venezuela (REUTERS)

Par ailleurs, ils ont indiqué que le Conseil n'a pas “suivi les dispositions légales et réglementaires nationales, et tous les délais établis ont été omis”, ce qui “a eu un impact négatif sur la confiance d'une grande partie de l'électorat vénézuélien dans le résultat annoncé par le CNE”.

“Les annonces de résultats ont consisté en des communications orales sans support infographique. Le CNE n'a pas publié et n'a toujours pas publié de résultats (ou de résultats détaillés par bureau de vote) pour étayer ses annonces orales, comme prévu dans le cadre légal électoral”, ajoute le texte, tout en mentionnant d'autres irrégularités signalées lors de la journée.

Du côté du gouvernement, ils n'ont pas tardé à attaquer les membres du panel et les ont qualifiés de “faux experts électoraux” cherchant à diffuser “une série de mensonges”, tout comme leurs collègues du Centre Carter, qui ont présenté des conclusions similaires. C'est un rapport “pamphlétaire” qui “démontre l'intentionnalité politique perverse de cette diffusion, composée d'arguments fallacieux et déformés”, ont-ils ajouté.

Cependant, du côté de l'opposition, ils se sont servis du rapport pour donner un plus grand soutien à la victoire de Edmundo González Urrutia, comme l'a prouvé les 83,5 % des procès-verbaux qu'ils ont collectés et publiés sur un site web.

L'opposition vénézuélienne a assuré que le rapport de l'ONU réaffirme la victoire électorale d'Edmundo González Urrutia (EFE)

L'ancien député Juan Pablo Guanipa a démenti sur ses réseaux sociaux les accusations de l'opposition selon lesquelles les documents sont faux et a assuré que les membres de l'ONU ont pu observer un petit échantillon d'eux. “Ils sont originaux, ils sont là, ils sont valides, ils sont la réalité. Ils exhibent tous les dispositifs de sécurité des protocoles originaux des résultats”, a-t-il écrit.

Pour sa part, Henrique Capriles a mentionné que l'écrit “réaffirme” que Maduro “a perdu l'élection” et doit se retirer du pouvoir, afin de permettre une transition pacifique vers la démocratie.

(Avec des informations de EFE)