Augmente la pression sur Maduro : des dizaines de pays ont appelé à une vérification impartiale des résultats.

Publié le 16.08.2024
La pression augmente sur Maduro : des dizaines de pays ont demandé une vérification impartiale des résultats (REUTERS)

“En conséquence, nous demandons la publication immédiate de tous les procès-verbaux originaux et la véification impartiale et indépendante de ces résultats, de préférence par une entité internationale, afin de garantir le respect de la volonté du peuple vénézuélien exprimée dans les urnes. Tout retard à ce sujet remet en question les résultats publiés officiellement le 2 août 2024″, a ajouté la lettre signée par l'Argentine, le Canada, le Chili, la République tchèque, le Costa Rica, l'Équateur, l'Espagne, les États-Unis, le Guatemala, la Guyane, l'Italie, le Maroc, les Pays-Bas, le Royaume-Uni, le Panama, le Paraguay, le Pérou, le Portugal, la République dominicaine, le Suriname, l'Uruguay et l'Union européenne.

Le document exigeait la publication immédiate des procès-verbaux originaux et la vérification impartiale et indépendante de ces résultats (REUTERS)

D'autre part, le document appelle d'urgence à “l'acceptation et le respect de la dignité et de l'intégrité de toutes les personnes”, car il s'agit de “principes essentiels sur lesquels repose la coexistence entre nos nations”. “Nous pressons au respect des principes démocratiques, ainsi que des droits de l'homme et des libertés fondamentales de tous les Vénézuéliens et, en particulier, du droit de manifester pacifiquement et d'exercer la liberté d'expression”, contrairement à ce qui se passe actuellement dans le pays, où les rassemblements de l'opposition sont violemment réprimés.

“Nous exprimons notre profonde réprobation pour la répression des manifestants et pour la violence qui a coûté la vie à de nombreux Vénézuéliens dans le contexte postélectoral. Nous appelons d'urgence les autorités vénézuéliennes à mettre fin à la violence et à libérer tous ceux qui ont été arrêtés, y compris des représentants de l'opposition (...) Les dénonciations de detentions arbitraires de Vénézuéliens sans le dû processus sont alarmantes, c'est pourquoi nous réclamons leur libération immédiate”, ont-ils insisté.

À la place, ils ont souligné leur historique de “dialogue et de compréhension pour résoudre de graves conflits dans le passé” et ont demandé au régime de Maduro que “aujourd'hui plus que jamais, le Venezuela honore cet héritage pour retrouver la coexistence pacifique, la sécurité publique et la stabilité politique qui (...) sont menacées par les propres autorités de sécurité vénézuéliennes”. “Le moment exige un dialogue large, inclusif et de bonne foi pour faciliter un accord politique”, qui sera soutenu par tout le groupe, conclut le communiqué.

Les pays ont demandé à Maduro de présider un "dialogue large, inclusif et de bonne foi pour faciliter un accord politique" (Europa Press)

Enfin, les pays signataires ont instamment demandé à la dictature chaviste de respecter les dispositions de la Convention de Caracas sur l'Asile Diplomatique de 1954 dont elle fait partie, et de délivrer des laisser-passer pour les six opposants réfugiés à la résidence officielle argentine à Caracas, ainsi que le permis pour le “retour urgent” au pays du Bureau du Haut Commissariat des Nations Unies aux Droits de l'Homme -qui avait été expulsé pour des différends- et de garantir les conditions pour le plein exercice de ses fonctions.