Canciller Elmer Schialer évite de qualifier le régime de Nicolás Maduro de dictature : "Ce n'est pas une qualification diplomatique ni formelle."

Publié le 09.09.2024

Un des journalistes présents a souligné que, bien qu'il ait signalé qu'il existe des pratiques dictatoriales dans le pays sud-américain, il n'a pas encore qualifié le successeur d'Hugo Chávez de dictateur.

En réponse, le ministre a déclaré que “c'est une qualification très importante qui est très prise en compte”. Cependant, bien que cela soit central dans les relations extérieures, surtout en science politique, “ce n'est ni formel ni diplomatique”.

“Nous allons qualifier ce que nous avons à qualifier en fonction des intérêts du Pérou. Que cela soit clair, la fermeté est celle qui défend les intérêts du Pérou. Nous ne gagnons rien en tant que pays lorsque nous ne marquons pas de buts”, a-t-il répondu dans une tentative d'éviter la question.

Le ministre évite de se référer à Nicolás Maduro en tant que dictateur. | Photomontage : Infobae Pérou (Camila Calderón)

“Le Pérou a exigé que la volonté des Vénézuéliens soit respectée, [...] il suffit de se référer au dernier communiqué du Ministère des Affaires Étrangères qui condamne la mandat d'arrêt contre le candidat de l'opposition Edmundo González Urrutia. Je tiens à souligner, cependant, qu'il faut prendre en compte que toute solution à cette crise doit être véritablement vénézuélienne”, a-t-il exprimé.

De plus, le Premier ministre a souligné que le Ministère des Affaires Étrangères péruvien maintient sa position de soutenir la demande de l'Organisation des États Américains (OEA) pour que le Conseil national électoral du Venezuela affiche les procès-verbaux des élections, garantissant la transparence du processus électoral. “Nous demandons que l'autorité électorale affiche les procès-verbaux et qu'un recompte soit effectué en présence d'observateurs internationaux”, a-t-il mentionné.

“Il est évident que la volonté de fraude existe. Plus ou moins lors d'un comptage initial du dimanche, cela apparaissait déjà à l'écran [et] la différence était de plus de 30 points en faveur de M. González, ce qui était irréversible. Et M. González est le président élu du Venezuela”, a-t-il alors soutenu dans une interview avec RPP.