Centro Democrático a critiqué le régime de Nicolás Maduro pour l'accusation portée contre María Corina Machado : "Alerte à la communauté internationale"
Lors d'une interview accordée au média Últimas Horas avec Tarek William Saab, procureur général du Venezuela, le fonctionnaire du gouvernement de Nicolás Maduro a de nouveau critiqué la dirigeante de l'opposition María Corina Machado.
Saab, chef du ministère public, a présenté ce qu'il a décrit comme un résumé d'un rapport du parquet lié au chavisme, dans lequel des groupes d'opposition, tels que Súmate, sont accusés d'être impliqués dans la collecte de procès-verbaux falsifiés pour commettre une fraude, selon ses dires.
Il a également commenté que María Corina Machado et d'autres dirigeants de l'opposition pourraient être inculpés pour homicide. Face à l'affirmation de Saab, le parti d'opposition Centro Democrático a écrit sur son compte officiel X que cette action de la tyrannie est un autre « essai de Nicolás Maduro pour neutraliser María Corina ».
Dans son message, le Centro Democrático a mis en lumière les actions de María Corina Machado et les a qualifiées de « lutte pour récupérer la démocratie et la liberté » dans le pays voisin. De même, ils ont alerté la communauté internationale sur la possible inculpation de la leader de l'opposition vénézuélienne.
« La dictature de Nicolás Maduro continue ses tentatives fallacieuses de neutraliser María Corina et son incessante lutte pour la récupération de la démocratie et la liberté au Venezuela. Le procureur vénézuélien dit qu'il va inculper María Corina Machado pour homicide. Alerte à la communauté internationale », a exprimé le parti politique par le biais de son compte officiel sur X.
« Qui a créé Súmate, qui a organisé Súmate, l'innommable qui s'est autoproclamée leader alors que nous savons aujourd'hui que les Vénézuéliens la tiennent responsable de tous ces morts qui ont été assassinés dans des circonstances qui ne peuvent être qualifiées de manifestations », a commenté le procureur vénézuélien lors de cette interview.
Concernant l'inculpation, il a déclaré dans le média précédemment mentionné que : « À tout moment, n'importe lequel d'entre eux pourrait être tenu responsable en tant qu'acteurs intellectuels de tous ces faits ».
Ces déclarations du parquet ont également été critiquées par le sénateur Mauricio Gómez, du parti libéral colombien, qui les a qualifiées d'« attaque » contre la leader de l'opposition María Corina Machado et d'« essai de répression ». De plus, il s'est demandé si le président Petro continuera à se taire, ce qui pourrait être considéré comme complice face à ces événements.
« Ces bandits prétendent inculper et capturer la leader de l'opposition María Corina Machado avec des accusations fabriquées. Cette attaque est une claire tentative de répression et un abus de pouvoir qui ne peut être toléré par aucune nation. Le président Petro va-t-il rester ferme avec son silence complice face à ces faits ? Nous verrons demain ! », a écrit le sénateur libéral Mauricio Gómez par le biais de son compte sur X.
Saab a commenté dans l'interview de Ultimas Horas concernant les élections primaires d'octobre 2023, indiquant que les enquêtes du parquet avaient révélé des informations concernant un nombre d'électeurs ne dépassant pas 400 000. De plus, il a signalé la disparition des procès-verbaux de vote et la supposée manipulation dans le comptage des votes.
« Il est important que, au-delà des dommages causés aux universités, aux stations de police, nous montrions cas par cas ces événements regrettables, j'ai 25 cas documentés », a commenté le fonctionnaire du chavisme.
Tarek William Saab a également profité de l'occasion pour critiquer l'opposition en doutant de l'authenticité des procès-verbaux électoraux présentés par la Plateforme Unitaire Démocratique, qui a déclaré Edmundo González vainqueur avec 67 % des voix lors des primaires d'octobre 2023. Le procureur du pays voisin a affirmé que les procès-verbaux présentaient des signatures identiques et étaient scannés de manière illisible et floue, ce qui les rendait illégitimes.
Par ailleurs, au Venezuela, deux dirigeants politiques, un prêtre et un avocat ont été arrêtés lors d'incidents différents. L'opposition et diverses organisations de défense des droits de l'homme ont dénoncé ces faits samedi, les considérant comme des actes de répression contre toute critique à la réélection du président Nicolás Maduro.