Des forces du régime chaviste entourent l'ambassade d'Argentine à Caracas où six opposants sont réfugiés.

Publié le 07.09.2024

Les forces de sécurité du régime de Nicolás Maduro ont encerclé ce vendredi l'ambassade d'Argentine au Venezuela, où sont réfugiés six membres du Commandement de campagne de la leader d'opposition María Corina Machado depuis le mois de mars.

Pedro Urruchurtu, coordinateur international du parti Vente Venezuela (VV) et l'un des réfugiés, a dénoncé la situation via son compte sur le réseau social X.

Des patrouilles du SEBIN et du DAET, accompagnées de fonctionnaires cagoulés et armés, entourent et assiègent la Résidence d'Argentine à Caracas”, a signalé Urruchurtu, qui se trouve sous la protection du gouvernement argentin.

Le régime a également coupé l'approvisionnement électrique du siège diplomatique, selon les déclarations de Omar González Moreno, membre de la direction nationale du parti de Machado.

Ils ont coupé le service électrique à l'ambassade argentine à Caracas, qui est en ce moment assiégée par des agents du SEBIN et d'autres corps de sécurité de l'État”, a déclaré le dirigeant vénézuélien sur son compte sur X.

Pedro Urruchurtu, coordinateur international du parti Vente Venezuela (VV) et l'un des réfugiés, a dénoncé la situation via son compte sur le réseau social X

En plus d'Urruchurtu, se trouvent également Magalli Meda, qui était la cheffe de campagne pour les élections présidentielles ; Claudia Macero, coordinatrice des Communications de VV ; Omar González, ancien député ; Humberto Villalobos, coordinateur électoral du Commandement de Campagne de VV, et l'ex-ministre Fernando Martínez Mottola, conseiller de la Plateforme Unitaire Démocratique (PUD), le principal bloc d'opposition.

Les six opposants se sont réfugiés après que le Parquet de la dictature les ait accusés de plusieurs crimes, tels que conspiration et trahison à la patrie, entre autres.

L'assaut contre l'ambassade survient peu après que la Chancellerie d'Argentine ait exhorté la Cour Pénale Internationale (CPI) à émettre un mandat d'arrêt contre Maduro et “d'autres chefs du régime”, après les élections présidentielles du 28 juillet.

Dans un communiqué, le gouvernement de Javier Milei a qualifié la situation au Venezuela d'aggravement de la crise et a dénoncé la commission de faits pouvant constituer des crimes de droits humains.

La République Argentine exhorte le procureur de la Cour Pénale Internationale à demander à la Salle des Questions Préliminaires d'émettre des mandats d'arrêt contre Nicolás Maduro et d'autres chefs du régime”, a informé la Chancellerie.

Fin juillet, ce groupe d'opposants a dénoncé que “des fonctionnaires de sécurité du régime” se trouvaient à l'extérieur du lieu et cherchaient à “prendre cette mission diplomatique”, ce qu'ils ont qualifié de “grave violation du droit international”.

Depuis août, le Brésil s'occupe de la sécurité des missions diplomatiques du Pérou et d'Argentine au Venezuela, ainsi que de la représentation de leurs intérêts et citoyens dans le pays caribéen, après l'expulsion des membres des deux légations.

En plus du Pérou et de l'Argentine, le régime de Nicolás Maduro a également exigé du Chili, du Costa Rica, du Panama, de la République Dominicaine et de l'Uruguay le retrait “immédiat” de leurs représentants, en rejet des leurs déclarations “ingérences” concernant la fraude électorale du 28 juillet, où Maduro a été proclamé vainqueur par le Conseil National Électoral (CNE) sans montrer aucune preuve.

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