Des ONG ont exigé l'intervention de Lula da Silva pour faire pression en faveur de la libération des prisonniers politiques au Venezuela.

Publié le 12.09.2024
A protester holds a sign asking the president of Brazil to intervene (AP Photo/Cristian Hernández)

Un effort commun de plusieurs organisations non gouvernementales de droits humains a rassemblé mercredi un centaine de manifestants devant l'ambassade du Brésil à Caracas, où ils ont demandé au gouvernement du président Luiz Inácio Lula da Silva d'intervenir pour libérer les détenus lors des manifestations postélectorales.

Les forces de sécurité ont arrêté plus de 2 500 personnes qui manifestaient contre Nicolás Maduro, qui avait été proclamé vainqueur lors des élections présidentielles du 28 juillet.

L'opposition a affirmé que le chef de l'État avait perdu face à l'ancien diplomate Edmundo González, qui a reçu un mandat d'arrêt et a quitté le pays le week-end dernier après avoir obtenu l'asile en Espagne.

Les procès-verbaux de vote recueillis par des bénévoles de l'opposition dans plus des deux tiers des machines électroniques indiquent que González a remporté la victoire avec un écart supérieur à 2 à 1.

L

Parmi les détenus se trouvent des journalistes, des leaders politiques, des membres de la campagne d'opposition et un avocat qui défendait les manifestants. Certains ont tenté de quitter le pays mais leurs passeports vénézuéliens ont été annulés. Selon le groupe de droits humains Provea, basé au Venezuela, 24 autres personnes ont été tuées dans le cadre des manifestations.

Une commission a remis aux fonctionnaires de l'ambassade de Brésil un document dénonçant les conditions précaires des détention, "à ceux à qui tous leurs droits humains sont violés, à qui les conditions minimales de détention ne sont pas garanties et qui sont maintenus en isolement", en plus de ne pas leur permettre de recevoir des visites de leurs proches.

Les manifestants ont exigé "la liberté totale et sans conditions de tous les prisonniers", a déclaré à la presse Diego Casanova, un membre de la famille d'un des détenus, après avoir quitté l'ambassade de Brésil.

Des Vénézuéliens demandent à Lula d

Plusieurs gouvernements, dont celui du Brésil, n'ont pas encore reconnu la victoire électorale de Maduro et ont demandé aux autorités de fournir un rapport complet des résultats.

Lula da Silva, vu comme l'un des alliés de Maduro dans la région, a réitéré publiquement que le président vénézuélien doit soumettre les procès-verbaux électoraux qui soutiennent sa victoire.

Le Brésil, la Colombie et le Mexique ont encouragé une médiation diplomatique pour trouver une solution à la crise que traverse le pays sud-américain après les élections. Lors de ces élections, tant l'organisme électoral qu'un tribunal ont confirmé la victoire de Maduro pour un nouveau mandat de six ans.

Divers organismes et observateurs internationaux ont remis en question l'indépendance et l'impartialité de ces entités, car elles sont composées d'anciens fonctionnaires proches du gouvernement.

(Avec des informations de l'AP).