Edmundo González n'est pas venu à la convocation de la justice chaviste après avoir dénoncé le manque de garanties et le parquet l'a de nouveau convoqué.

Publié le 26.08.2024
Le candidat présidentiel de la Plateforme Unitaire Démocratique (PUD), Edmundo González Urrutia, parle lors d'un acte de campagne ce samedi à La Victoria, état d'Aragua (Venezuela). EFE/ Rayner Peña R.

González devait comparaître ce lundi à 10h00, heure locale (14h00 GMT), dans le cadre d'une enquête pour la “présumée commission des crimes d'usurpation de fonctions, forgement de document public, incitation à la désobéissance des lois, cybercriminalité, association de malfaiteurs et conspiration”.

Lorsque l'heure de la comparution est arrivée, et au milieu d'un climat de menaces et d'arrestations d'opposants et de journalistes, González ne s'est pas présenté devant le Ministère Public. Par la suite, le parquet a émis une deuxième convocation pour ce mardi 27, également à 10h00.

La deuxième convocation a été émise à 10h50 du matin

Selon plusieurs observateurs, la convocation était un prétexte pour arrêter González, leader, aux côtés de María Corina Machado, de la Plateforme Unitaire Démocratique (PUD), la principale coalition d'opposition.

Plusieurs véhicules du SEBIN, le service de renseignement militaire chaviste, ont été vus autour du bâtiment où González devait entrer, selon des témoins. L'opposant, âgé de 74 ans, se cache depuis les élections en raison des menaces d'arrestation de la part de Maduro, dont la victoire contestée a plongé la nation latino-américaine dans une crise.

Dans son message, l'ancien ambassadeur a également exhorté Maduro à “comprendre, une bonne fois pour toutes, que la solution ne réside pas dans la répression, mais dans la vérification internationale, indépendante et fiable des procès-verbaux, qui ne peut être remplacée par un jugement prononcé en dehors de la Constitution”, en référence à la décision du Tribunal Suprême de Justice (TSJ) qui valide la réélection du chaviste.

“Dans ce cadre, nous présenterons nos exemplaires des procès-verbaux de dépouillement qui montrent clairement la volonté de changement des Vénézuéliens. La vérité de ce qui s'est passé le 28 juillet est ce qui sauvera l'institutionnalité démocratique”, a affirmé.

L'opposant a exigé des autorités, pour “la paix et le bien-être du pays”, la publication des procès-verbaux et le respect de “la volonté populaire exprimée lors des élections du 28 juillet qui a largement favorisé le changement politique que représentait” sa candidature.

De plus, il a réitéré que l'opposition qu'il dirige favorise “la recherche de formules qui, dans un strict respect de la souveraineté populaire, permettent de canaliser une transition ordonnée, pacifique et avec des garanties pour tous”.

“Le Venezuela vit des heures d'incertitude et d'inquiétude, en raison de votre volonté de violer la volonté de changement”, a-t-il déclaré dans la vidéo.