Edmundo González Urrutia a assuré que le Venezuela a voté le 28 juillet pour "un pays sans persécution ni migration forcée".

Publié le 21.08.2024
Edmundo González Urrutia (RAUL ARBOLEDA/AFP)

Le porte-parole de l'opposition majoritaire au Venezuela, Edmundo González Urrutia, a exprimé ce mardi que les citoyens ont voté lors des élections présidentielles du 28 juillet pour “un pays sans persécution ni migration forcée”, en référence à sa candidature qu’il assure être la gagnante de ces élections, malgré le fait que l'entité électorale a déclaré vainqueur Nicolás Maduro.

Dans un message publié sur X, le leader de la Plateforme Unitaire Démocratique (PUD) -principal bloc d'opposition- a également déclaré que les Vénézuéliens ont voté “massivement” pour “un pays où la monnaie a de la valeur”, où les services publics “fonctionnent”, où il y a “des salaires et des pensions dignes”, une éducation qui “génère des opportunités” et des hôpitaux “de qualité”.

“Ce désir ne s'arrêtera pas. Travaillons tous pour cette transition en paix, ordonnée et avec des garanties que le Venezuela exige”, a ajouté l'ancien ambassadeur, à qui le PUD attribue la victoire électorale sur la base du “83,5 %” des “procès-verbaux” qu'il prétend avoir recueillis grâce à des personnes qui ont été témoins et membres des bureaux de vote le 28 juillet, documents que le chavisme insiste à qualifier de “faux”.

Le message de Edmundo González Urrutia sur X

Lundi, González Urrutia a exhorté Maduro et son régime à “se mettre de côté et faire le pas maintenant pour commencer une transition en paix”, tout en exprimant sa volonté de commencer un “dialogue politique” axé sur “la transformation démocratique définitive” du Venezuela.

Maduro a été proclamé gagnant par le Conseil National Électoral (CNE) qui, 23 jours après les élections, n'a toujours pas publié les résultats détaillés, comme l'exige la réglementation, malgré les nombreux appels tant à l'intérieur qu'à l'extérieur du pays pour la divulgation de ces données afin de confirmer la victoire du leader chaviste.

Nicolás Maduro parle aux côtés d'Elvis Amoroso, recteur du Conseil National Électoral (REUTERS/Leonardo Fernández Viloria)

L'OEA dénonce l'effondrement du système démocratique vénézuélien

“Dans quel processus électoral au monde peut-on attendre trois semaines pour connaître les preuves qui garantissent un résultat ? Nulle part ailleurs dans le monde. Ce que cela confirme, c'est que le système démocratique au Venezuela s'est effondré”, a déclaré à EFE Guerrero, qui participe dans la ville paraguayenne de Luque à la XVII Réunion Interaméricaine des Autorités Électorales (RAE).

“Dans le cas du Venezuela, en particulier, je pense qu'il a été évident, il a été très clair, que le peuple a décidé dans une direction contraire à ce que dit l'autorité électorale”, a précisé Guerrero.

De plus, il a considéré que l'autorité électorale “s'est caractérisée par le fait d'être entre les mains du régime de Nicolás Maduro”.