Edmundo González Urrutia a exigé la libération des 28 adolescents emprisonnés par le régime de Nicolás Maduro.

Publié le 02.09.2024
Photographie d'archive d'Edmundo González Urrutia. EFE

Le porte-drapeau de la plus grande coalition d'opposition au Venezuela et vainqueur des dernières élections, Edmundo González Urrutia, a exigé ce lundi la “libération immédiate” des adolescents toujours détenus, qu'il a évalués à 28, après que 86 mineurs aient été libérés, arrêtés lors des manifestations post-électorales contre les résultats frauduleux officiels du régime chaviste, qui a donné la réélection à Nicolás Maduro.

“Nous exigeons la libération immédiate des 28 adolescents restants et de tous les prisonniers politiques”, a déclaré le porte-drapeau de la Plateforme Unitaire Démocratique (PUD).

González Urrutia a réitéré que “le moment est venu de mettre fin à la persécution et d'avancer vers une transition ordonnée pour un changement en paix et avec des garanties”, comme il l'a dit après les élections présidentielles, où il considère qu'il a été déclaré vainqueur, selon le “83,5 % des procès-verbaux électoraux” que le PUD prétend avoir recueillis par le biais de témoins et de membres de bureau de vote, documents que le régime chaviste considère comme “faux”.

Ce lundi, le premier vice-président du parti au pouvoir Parti Socialiste Unifié du Venezuela (PSUV) et ministre de l'Intérieur, Diosdado Cabello, a déclaré que l'enquête sur les adolescents libérés se poursuivrait, tout en affirmant qu'aucune personne n'est persécutée dans le pays.

Dimanche, l'ONG Foro Penal a indiqué que les 86 adolescents âgés de 14 à 17 ans — dont 74 garçons et 12 filles — avaient été libérés sous des mesures caut judiciaires.

Membres de la Police Nationale Bolivarienne (EFE/ Ronald Peña R.)

Maduro et le “mensonge immense”

D'autre part, l'anti-chaviste Andrés Velásquez a déclaré ce lundi que Nicolás Maduro ne peut pas rester au pouvoir “sur” un “énorme mensonge”, après que l'entité électorale ait proclamé frauduleusement sa réélection.

“Nicolas Maduro peut-il rester au pouvoir monté sur ce mensonge immense ? À mon avis non. Le mensonge a une vie courte, et s'il décide de le faire sur du sang et du feu, avec cette horrible répression qu'il a déclenchée, je lui prédis également un court chemin”, a déclaré Velásquez dans une vidéo publiée sur X.

Après les élections, des manifestations ont éclaté contre le résultat annoncé par l'entité électorale, où 25 morts et plus de 2 400 détenus ont été enregistrés, selon les autorités, ce qui a été condamné par le PUD, qui tient les forces de sécurité de l'État responsables.

Pour Velásquez, “cette situation de crise” a une solution “en mettant fin une fois pour toutes à cet horreur répressive qui s'est déchaînée contre toute la population vénézuélienne”.

De plus, il soutient l'idée de mener des “conversations sérieuses et responsables pour une transition du gouvernement le 10 janvier prochain”, lorsque commence une nouvelle période présidentielle.

“Nous sommes tous prêts à engager des conversations qui nous permettront cette transition et à donner immédiatement le coup d'envoi à un plan d'unité et de coexistence nationale. Cela peut parfaitement surmonter notre crise”, a-t-il déclaré.

Cependant, Maduro a déclaré le 9 août dernier que la “seule négociation” avec Machado est de se “livrer à la justice”, après que l'ancienne députée et le porte-drapeau de l'anti-chavisme aient proposé des rapprochements pour une transition “en paix” en insistant sur le fait que le président n'a pas gagné les élections présidentielles.

Plusieurs gouvernements étrangers remettent en question la victoire de Maduro et ont demandé la publication de résultats détaillés, comme l'indique la réglementation, ainsi que des procès-verbaux électoraux, afin de clarifier le résultat contesté donné par le CNE, qui a été validé par le Tribunal Suprême de Justice (TSJ), qui est intervenu à la demande du président.

(Avec des informations d'EFE)