Edmundo González Urrutia a exigé une audit international des résultats après le jugement de la justice chaviste.

Publié le 23.08.2024

Edmundo González Urrutia, candidat à la présidence de la Plateforme Unitaire Démocratique (PUD), a exigé ce jeudi un audit international indépendant pour vérifier les résultats des élections du 28 juillet, dans lesquelles le Conseil National Électoral (CNE) a proclamé Nicolás Maduro comme gagnant, sans présenter les procès-verbaux justifiant cette victoire.

Dans une vidéo publiée sur Instagram, le candidat de l'opposition a exhorté le CNE à "montrer les procès-verbaux bureau par bureau et à donner lieu à un audit international, impartial, indépendant et fiable". Il a également souligné que la décision rendue par le Tribunal Suprême de Justice (TSJ), sous la présidence de la chaviste Caryslia Rodríguez, n'arrêtera pas la vérité sur ce qui s'est passé le 28 juillet.

Nous avons gagné de manière écrasante et nous avons les procès-verbaux qui le prouvent”, a affirmé l'ancien ambassadeur, qui accuse le régime de Maduro de judiciariser les résultats pour dissimuler la réalité.

Le TSJ a pris en charge la validation des résultats à la demande de Maduro, qui a présenté une demande de protection qui n'a jamais été rendue publique. Dans le cadre de ce processus, les 10 anciens candidats à la présidence ont été convoqués, bien que González Urrutia ait refusé d'y assister, arguant que cette vérification relève du CNE et non du Suprême.

Le candidat de l'opposition a déclaré que la décision de la Chambre Électorale, qui a confirmé la fraude de Nicolás Maduro et du CNE, n'arrêtera pas la vérité de ce qui s'est passé le 28 juillet

Cette action, selon le leader de l'opposition, fait partie de la stratégie du régime pour légitimer sa permanence au pouvoir par des moyens frauduleux.

González Urrutia a rejeté catégoriquement l'intervention du TSJ, qualifiant sa décision de manœuvre pour plaire au régime et approfondir la crise au Venezuela.

“La souveraineté réside de manière intransférable dans le peuple. Les organes de l'État émanent de la souveraineté populaire et y sont soumis”, a-t-il écrit sur le réseau social X.

Il a réitéré que la vérification des résultats appartient au CNE, et non au Suprême, en soulignant que cette décision judiciaire ne vise qu'à perpétuer la manipulation et le contrôle du régime sur les pouvoirs de l'État.

Le candidat de l'opposition a souligné que 83,5 % des procès-verbaux électoraux compilés par son équipe et par des témoins de la PUD soutiennent sa victoire, un fait qui a été soutenu par plusieurs pays et organisations internationales, qui ont également remis en question la légitimité des résultats proclamés par le CNE. Néanmoins, l'organe électoral n'a pas encore publié les données désagrégées des élections, ce qui renforce les accusations de fraude et augmente la tension dans le pays.

González Urrutia a averti que la décision du TSJ “aggravera seulement la crise” que traverse Venezuela, signalant que le peuple vénézuélien n'est pas disposé à renoncer à sa liberté ni au droit d'élire démocratiquement ses gouvernants.

Le TSJ a pris la validation des résultats à la demande de Maduro, qui a présenté une demande de protection qui n'a jamais été rendue publique. Dans le cadre de ce processus, les 10 anciens candidats à la présidence ont été convoqués, bien que González Urrutia ait refusé d'y assister, arguant que cette vérification relève du CNE et non du Suprême

De plus, il a souligné que la seule voie pour surmonter la crise actuelle est le respect de la volonté populaire exprimée dans les urnes et la transparence du processus électoral.

Selon le leader de l'opposition, le pays est confronté à un moment crucial où la communauté internationale doit prêter attention et prendre des actions concrètes pour soutenir la lutte pour la démocratie au Venezuela.

Rejet de la décision du TSJ

Aujourd'hui, le TSJ du Venezuela termine de consolider la fraude. Le régime de Maduro accueille manifestement avec enthousiasme sa décision qui sera marquée par l'infamie. Il ne fait aucun doute que nous sommes face à une dictature qui falsifie les élections, réprime ceux qui pensent différemment et reste indifférente face au plus grand exil du monde, comparable uniquement à celui de la Syrie résultant d'une guerre”, a souligné Boric sur le réseau social X.

Le premier à exprimer son rejet de la décision des juges contrôlés par le chavisme a été le chilien Gabriel Boric (EFE/ Elvis González)

“Le régime de Maduro confirme ce que la communauté internationale dénonce depuis longtemps : la fraude. Une dictature qui ferme toutes les portes à une vie institutionnelle et démocratique pour son peuple. Nous ne devons pas rester silencieux ni cesser de défendre la cause vénézuélienne”, a publié le président sur ses réseaux sociaux.

Pour sa part, le paraguayen Santiago Peña a également répudié la décision du TSJ : “Nous déplorons profondément la décision du gouvernement du Venezuela d'avancer dans la ratification des résultats électoraux qui ne reflètent pas la volonté du peuple vénézuélien. Il est inacceptable de prétendre valider des gagnants sans qu'il existe un examen exhaustif et indépendant des votes.”

Le président du Guatemala, Bernardo Arévalo, a également exprimé un avis similaire : “La crise au Venezuela est indiscutable, et depuis le Guatemala, nous avons déjà dit que ses récentes élections ne sont qu'une démonstration de cela : le régime de Maduro n'est pas démocratique et nous ne reconnaissons pas sa fraude.”

(Avec des informations d'EFE)