Edmundo González Urrutia a rejeté de demander l'asile politique après l'ordre d'arrestation émis par le régime de Maduro.

Publié le 04.09.2024
Edmundo González Urrutia a rejeté de demander l'asile politique après l'ordre d'arrestation émis par le régime de Maduro (EFE/ Rayner Peña R)

Le candidat de la coalition d'opposition vénézuélienne Edmundo González Urrutia ne demandera pas l'asile dans aucune ambassade après l'ordre d'arrêt émis contre lui par le régime de Nicolás Maduro, cela a été confirmé ce mardi par son avocat José Vicente Haro, qui a également déclaré que le leader de l'opposition est sous protection pour protéger sa vie, mais qu'il n'a demandé refuge dans aucune délégation diplomatique au Venezuela.

Haro, dans des déclarations à la presse, a affirmé que « l'asile n'a pas été demandé, ni cette option envisagée au sein de la famille ». Le leader anti-chaviste demeure dans la clandestinité depuis le 30 juillet, après avoir dénoncé la fraude électorale lors des élections présidentielles du 28 juillet, où le Conseil National Électoral (CNE) a proclamé Maduro comme vainqueur sans montrer la moindre preuve.

Selon la Procure nationale au service du régime de Maduro, González Urrutia fait face à des accusations qui incluent « usurpation de fonctions », « incitation à la désobéissance aux lois » et « conspiration », parmi d'autres charges. Malgré l'ordre d'arrêt, sa femme, Mercedes de González, reste à la résidence familiale, prête à coopérer avec les autorités en cas d'intervention.

La communauté internationale a condamné la persécution contre González Urrutia. Les États-Unis évaluent « une série d'options » pour montrer à Maduro que « ses actions illégitimes et répressives au Venezuela ont des conséquences », a indiqué Matthew Miller, porte-parole du Département d'État.

La défense du leader de l'opposition a assuré que son client est sous protection pour protéger sa vie, mais qu'il n'a pas demandé refuge dans aucune délégation diplomatique au Venezuela (EFE/ Ronald Peña)

« C'est juste un autre exemple des efforts de M. Maduro pour maintenir le pouvoir par la force », a déclaré le porte-parole du Conseil de sécurité nationale des États-Unis, John Kirby, tandis que Brian Nichols, représentant américain pour l'Amérique latine et les Caraïbes, a qualifié l'ordre d'arrestation d'« injustifié ».

Les gouvernements de Brésil et Colombie ont également exprimé leur « profonde préoccupation » au sujet de l'ordre d'arrestation, considérant que cette mesure entrave les efforts pour une résolution pacifique de la crise vénézuélienne.

De plus, l'Union Européenne (UE) et l'ONU ont exprimé leur rejet de l'ordre d'arrestation, soulignant la nécessité de protéger les droits humains au Venezuela.

Dans un communiqué conjoint, des pays d'Amérique latine tels que Argentine, Costa Rica, Équateur, Guatemala, Panama, Paraguay, Pérou, République Dominicaine et Uruguay ont également rejeté « de manière indéfectible et absolue » l'ordre d'arrêt contre González Urrutia.

« Cette disposition vise à faire taire M. González, à mépriser la volonté populaire vénézuélienne et constitue une persécution politique », a indiqué le communiqué, ajoutant qu'au Venezuela « il n'y a pas de séparation des pouvoirs ni de garanties judiciaires minimales, et où abondent les détentions arbitraires ».

La commande d'arrêt contre González Urrutia est émise dans un contexte de tension croissante au Venezuela, où l'opposition a dénoncé le manque de transparence lors des élections présidentielles du 28 juillet. Bien que le CNE ait proclamé Maduro comme vainqueur, l'opposition a présenté des preuves démontrant la victoire de González Urrutia. La publication de ces preuves sur un site web de l'UPD a été l'un des déclencheurs de la persécution actuelle.

« C'est juste un autre exemple des efforts de M. Maduro pour maintenir le pouvoir par la force », a déclaré le porte-parole du Conseil de sécurité nationale des États-Unis, John Kirby (EFE/EPA/Samuel Corum)

Le régime de Maduro a rejeté ces accusations, les qualifiant de « documents falsifiés » et utilisant le site web comme base pour les enquêtes pénales contre le leader de l'opposition.

L'ordre d'arrêt fait suite à l'inobservation de trois convocations de la part de González Urrutia, qui a allégué que le ministère public agit comme un « accusateur politique » sans garanties d'indépendance judiciaire.

Maduro a publiquement demandé la prison tant pour González Urrutia que pour la leader de l'opposition María Corina Machado, qui est également sous protection. Il les tient responsables de la violence lors des manifestations post-électorales, qui ont fait 27 morts, près de 200 blessés et plus de 2 400 détenus, dont une centaine de mineurs.

(Avec des informations de EFE et AFP)