L'ex-candidat Ecarri demandera à la Cour suprême de revoir le jugement qui valide la victoire de Maduro.

Publié le 10.09.2024
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Caracas, 10 sep (EFE).- L'ex-candidat présidentiel du Venezuela, Antonio Ecarri, demandera à la Salle constitutionnelle du Tribunal suprême de justice (TSJ) de revoir le jugement de la Salle électorale qui a validé le résultat des élections du 28 juillet, au cours desquelles le Conseil national électoral (CNE) a proclamé la victoire du président Nicolás Maduro, un triomphe contesté tant à l'intérieur qu'à l'extérieur du pays.

Dans le document, partagé à EFE par l'équipe de presse d'Ecarri, il est affirmé que le jugement de la Salle électorale "ne respecte pas toute une série de principes, normes et garanties constitutionnelles", en "ne veillant pas à respecter le principe de la séparation des pouvoirs" et "en violent des principes du droit procesuel".

Le 22 août dernier, la Salle électorale a réaffirmé de manière "inéquivocable et sans restriction" le résultat des élections, après que Maduro lui-même a demandé ce processus par un recours contentieux qui n'a jamais été connu.

Selon Ecarri, le contentieux électoral, en tant que figure procédurale, n'a pas parmi ses attributions "l'investigation et la vérification" pour "certifier de manière irréstricta" les résultats des élections, c'est pourquoi il demande à la Salle constitutionnelle de "mettre de l'ordre" pour définir "les compétences de la Salle électorale" et celles du CNE.

L'ex-candidat demandera à la Salle constitutionnelle de former une commission pour établir des "pactes d'État" dans lesquels un "large dialogue politique, réel, sincère" soit atteint, avec des représentants des pouvoirs publics, des partis et de la société civile, pour faire face à la crise postélectorale que traverse le pays.

Depuis la nuit électorale, la plus grande coalition d'opposition, la Plateforme unitaire démocratique (PUD), dénonce comme "frauduleux" le résultat annoncé par le CNE et la validation du TSJ, et réitère que son candidat, Edmundo González Urrutia - aujourd'hui en exil en Espagne - est le président élu.

Cette affirmation, insiste la PUD, repose sur le "83,5 % des procès-verbaux électoraux" qu'elle prétend avoir recueillis par l'intermédiaire de témoins et de membres des bureaux de vote, des documents que le gouvernement qualifie de "faux".

Ecarri a informé que ses demandes seront faites par l'extension d'un recours introduit en août dernier, contre le processus de certification du résultat officiel des élections, qui - a-t-il affirmé - n'a toujours pas été répondu par le Suprême.