Fraude au Venezuela : la sommet de présidents que le gouvernement soutenait perd de sa force.

Publié le 13.08.2024
Il y a une indéfinition au gouvernement concernant la réunion des présidents qui rejettent la fraude lors des élections au Venezuela

Javier Milei s'est particulièrement engagé sur la situation institutionnelle du Venezuela. Il a suivi avec attention les élections du 28 juillet, où Nicolás Maduro s'est auto-proclamé gagnant face à Edmundo González Urrutia, candidat soutenu par l'opposante María Corina Machado. Ce même soir, il a contesté le résultat du dépouillement frauduleux et dans son entourage, des voix qualifiées ont laissé entendre l'intention d'organiser une réunion de présidents critiques du régime vénézuélien.

La position du leader libertaire visait à se positionner comme une référence régionale, en contraste avec les expressions de l'axe Andrés Manuel López Obrador (Mexique), Luiz Inacio Lula Da Silva (Brésil) et Gustavo Petro (Colombie), qui ont été plus tolérantes envers les abus du régime de Diosdado Cabello et Maduro.

Au gouvernement, une indéfinition persiste à ce sujet. Tant au ministère des Affaires étrangères qu'à la Casa Rosada, ils ne confirment pas s'il y aura un sommet. Parmi les rumeurs, la possibilité même que la réunion se tienne à Buenos Aires. Au-delà de cela, Milei reste l'une des voix les plus dures de la région à dénoncer sans nuances la fraude et à reconnaître la victoire de González Urrutia.

Le 31 juillet, l'Organisation des États américains (OEA) a rejeté une résolution exiger que Maduro montre les procès-verbaux des élections. Dans une stratégie concertée de Lula et AMLO, les alliés du régime caribéen ont réussi à bloquer cette initiative. Le Brésil et la Colombie se sont abstenus, le Mexique s'est absenté et le document a échoué : il visait àTransparent l'axe de containment face à une crise aux conséquences imprévisibles.

Javier Milei, confronté à Lula da Silva

Celle-ci avaient voté en faveur étaient Chili, Argentine, Uruguay, Costa Rica, Jamaïque, Équateur, Pérou, Salvador, États-Unis, Guatemala, Canada, Guyane, Suriname, Haïti, Paraguay et République Dominicaine. Ce sont les pays que Milei visait à convoquer à une sorte de contre-sommet pour faire face à la position de Lula. Cependant, l'idée est pour l'instant avortée.

Pendant ce temps, le président du Panama, José Raúl Mulino, qui a pris ses fonctions le 1er juillet, a devancé et a convoqué les dirigeants d'Amérique latine qui étaient en accord pour se réunir dans son pays. Ce conclave n'a pas encore de date, mais il a éclipsé la proposition de Balcarce 50.

Dans cette indéfinition, Milei a été invité ce dimanche à la cérémonie d'investiture du président de la République Dominicaine, Luis Abinader. Le leader dominicain a été réélu avec 60% des voix le 19 mai. Le chef d'État de ce pays caribéen a profité de l'occasion pour également convoquer un sommet latino-américain. On s'attend à ce qu'il ait lieu vendredi, avant son acte pour prendre les attributs du pouvoir.

La chancelière Diana Mondino voyagera dimanche en République Dominicaine pour l'investiture du président Luis Abinader

Infobae a consulté des sources du cercle présidentiel et celles-ci ont répondu qu'il n'est pas prévu que Milei voyage en République Dominicaine. En revanche, Diana Mondino, la chancelière, prévoit de se rendre à la cérémonie d'investiture d'Abinader.

Le prochain voyage de Milei sera le 24 août, lorsqu'il se rendra au Mexique pour rencontrer des entrepreneurs locaux et participer à la Conférence d'Action Politique Conservatrice (CPAC). Il n'est pas prévu de rencontre avec son homologue AMLO, avec qui il a une relation tendue. Tous deux ont échangé des piques verbales en raison de leurs divergences idéologiques.

C'est dans ce cadre que la possibilité concrète d'un sommet en Argentine avec les pays de la région qui rejettent la fraude des élections vénézuéliennes par Maduro s'amenuise. Du moins, il n'y a pas de confirmation dans les jours à venir.

Une personne tient le drapeau du Venezuela en noir devant l'ambassade d'Argentine à Caracas

À la demande du régime de Maduro, l'Argentine a retiré tous les représentants diplomatiques de son ambassade à Caracas. Milei avait accordé l'asile à six opposants qui se protégeaient dans la résidence argentine au Venezuela. Les dirigeants asylés sont Pedro Urruchurtu Noselli, Humberto Villalobos, Claudia Macero, Omar González, Fernando Martínez et Mottola Magalí Meda. Ce sont des personnes liées à l'équipe de campagne des figures opposées à Maduro, María Corina Machado et Edmundo González Urrutia.

Après de longues heures de négociations diplomatiques, le Brésil a pris en charge la protection de l'ambassade d'Argentine au Venezuela et a garanti la protection des asylés politiques. Malgré ce geste, Milei maintient sa position sur Lula et sur Maduro.