Fraude au Venezuela : un rapport a dénoncé que la police chaviste a commis de brutales actes de violence contre les opposants.

Publié le 15.08.2024
Agentes de la Policía Nacional Bolivariana (PNB) en Venezuela (EFE/ Ronald Peña R.)

En tout, l'État vénézuélien est responsable de 58 faits violents durant les élections, “ce qui signifie que la violence politico-électorale au Venezuela, contrairement à la Colombie, se produit entre un bloc politique officiel qui utilise les moyens de l'État comme outil de compétition pour éliminer les concurrents politiques”, peut-on lire dans le rapport.

Le document, réalisé en collaboration avec l'Alianza Rebelde Investiga (composée des médias vénézuéliens TalCual.com, Runrun.es et El Pitazo), indique que la majorité de la violence provient de la Police Nationale Bolivarienne.

Ce corps a été responsable de plus d'un tiers de la violence politique, qui s'est intensifiée au cours du dernier mois des élections, avec des détentions arbitraires, des disparitions, des menaces de groupes armés et même des expulsions d'observateurs internationaux.

Mais il y a aussi eu des menaces et des attentats, certains avec des armes à feu, et même deux morts par homicide le jour des élections, dont un homme dans l'État frontalier de Táchira qui a été tué par balles lors d'une attaque menée par un groupe de civils armés pendant la journée de vérification citoyenne pour l'audit des votes le 28 juillet.

Membres de la Police Nationale Bolivarienne (PNB) confrontés à des manifestants opposants lors d'une protestation contre les résultats des élections présidentielles à Caracas (EFE/ Ronald Peña R.)

La candidate inhabilitée María Corina Machado a elle-même été victime d'un attentat à Barquisimeto où les voitures de sa suite ont été vandalisées, rappelle le rapport.

Cependant, la majorité des faits de violence étaient des arrestations (49), des menaces (17), des inhabilitations (16) et des expulsions (13).

La majorité des victimes étaient des militants de partis politiques (28,68 %), mais parmi les personnes touchées par la violence électorale, il y avait aussi 26 victimes de la population en général et 10 journalistes.

“De cela, on peut déduire que la violence politico-électorale au Venezuela ne se concentre pas seulement sur les bases politiques des partis qui participent aux élections, mais s'acharne également sur les journalistes et sur la population qui participe aux campagnes”, dit le rapport, ajoutant que, de toute façon, plus de la moitié des victimes, un total de 73, s'identifiaient à l'opposition politique.

Lundi, le procureur général du régime chaviste au Venezuela, Tarek William Saab, a déclaré qu'il y avait eu 25 morts lors des manifestations post-électorales, et a affirmé que “toutes” peuvent “être attribuées aux groupes criminels instrumentalisés par les mal nommés ‘comanditos’”, qu'il accuse de générer “de la violence” et de causer des dommages matériels.

Le chavisme a assuré avoir reçu des rapports citoyens avec des détails sur 22 des 25 morts comptabilisées par le Parquet, via une application numérique créée par l'État vénézuélien.

(Avec les informations de EFE)