Fraude électoral au Venezuela : le chavisme a proposé de veto à l'observation internationale lors des prochaines élections.

Publié le 14.08.2024
Le chavisme cherchera à interdire l'observation internationale de ses élections (REUTERS)

“Je propose que nous fassions une réforme des lois électorales du Venezuela pour que plus jamais aucun étranger ne vienne donner son avis sur quoi que ce soit concernant les élections (...) Pourquoi doivent-ils venir ? À quel titre ? Quelle capacité ont-ils ?”, a-t-il souligné.

Par la suite, il a fait référence à la mission du Centre et a qualifié ses membres de “ordures payées par l'USAID (l’Agence des États-Unis pour le développement international)”, après qu'ils se soient Alignés avec la position de la majorité des dirigeants mondiaux, qui exigent du Conseil national électoral la présentation des procès-verbaux qui soutiennent la prétendue victoire de Nicolás Maduro.

Le Centre a conclu que l'événement s'est déroulé en “absence de transparence”, donc “ne peut pas être considéré comme démocratique” (AFP)

“Ils disent n'importe quoi, sans preuves, sans aucun type d'évidence, sans rien, parce qu'ils sont venus pour ce qu'ils sont venus : pour nuire, pour agresser”, a-t-il ajouté.

Le 31 juillet dernier, à peine trois jours après les élections, l'institution a conclu que l'événement s'est déroulé en “absence de transparence”, donc “ne peut pas être considéré comme démocratique”. Elle a également souligné qu'“il n'y a pas de preuve” que le CNE ait effectivement subi le prétendu piratage qui l'a empêché de diffuser les documents officiels, annulant ainsi les dénonciations du chavisme concernant le supposé “coup d'État cyber-fasciste” en cours.

“Des entreprises surveillent et savent quand il y a des dénis de service (piratages) et il n'y a pas eu cela cette nuit-là. La transmission des données de vote se fait par ligne téléphonique et téléphone satellite et non par ordinateur. Ils n'ont pas perdu de données”, a-t-il expliqué.

Parallèlement, les experts ont déclaré qu'après avoir “analysé les chiffres” collectés, il “confirme Edmundo González Urrutia comme le gagnant avec plus de 60% des voix”.

Le Centre Carter a soutenu la victoire de González Urrutia (EFE)

Lors de son intervention, Rodríguez s'est également référé au panel d'experts des Nations Unies -qui a voyagé au Venezuela en juillet et a présenté ce mardi au CNE son rapport provisoire, qui sera finalement rendu public- et a condamné son changement d'attitude.

“Ce panel d'experts est un panel d'ordures, sans parole, parce qu'ils ont signé en disant que le rapport est privé et que seuls le pouvoir électoral du Venezuela et le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, annoncent qu'il sera rendu public aujourd'hui,” a-t-il déclaré devant les législateurs.

La ONU a été l'un des organismes qui a le plus activement dénoncé les actions du chavisme ces derniers jours, dénonçant un usage disproportionné de la force contre les civils et la création d'un “climat de peur”.

(Avec des informations d'AFP)