Henrique Capriles a considéré comme "urgent" une négociation pour résoudre la crise politique au Venezuela.

Publié le 27.08.2024
Le dirigeant Henrique Capriles (EFE/Miguel Gutiérrez/Archivo)

Ne perdons pas de temps, il faut le faire maintenant”, a déclaré l'ancien gouverneur, qui a insisté sur l'urgence de “débloquer le conflit” par le biais d'une négociation entre le régime et l'opposition majoritaire, afin que “la souveraineté populaire” exprimée lors des élections “prévale”.

À son avis, il n'y a pas de possibilité que “les conditions de vie de tous les Vénézuéliens puissent être améliorées” et qu'il y ait une récupération de “les réserves du pays, le secteur pétrolier, l'éducation et la santé” si “ce conflit politique” perdure.

Que devons-nous faire ? Insister pour que la vérité prévaille, (...) et il faut chercher à ce que la négociation au Venezuela puisse être réactivée, car des millions de Vénézuéliens et l'avenir du pays sont en danger, et cette situation, comme celle que nous avons maintenant, est insoutenable”, a averti Capriles dans une interview avec Vladimir à la carte.

La leader de l'opposition María Corina Machado et le candidat à la présidence du Venezuela Edmundo González Urrutia (EFE/Ronald Peña R.)

Le 19 août dernier, González Urrutia a appelé Maduro à “faire le pas maintenant” pour commencer “une transition pacifique”, pour quoi l'anti-chaviste a déclaré être prêt à un dialogue politique.

Le leader de la Plateforme Unitaire Démocratique (PUD) -principal bloc d'opposition- a alors averti que “chaque jour” que les autorités “entravent la transition démocratique, les Vénézuéliens souffrent d'un pays en crise et sans liberté”, raison pour laquelle il a réitéré que “s'accrocher au pouvoir n'aggrave que la souffrance” des citoyens.

Pour sa part, la leader de l'opposition María Corina Machado, principale protectrice de González Urrutia, a récemment déclaré que Maduro doit “comprendre que sa meilleure option” est “d'établir une négociation” avec l'anti-chavisme majoritaire.

Cependant, pour le dictateur, la “seule négociation” avec Machado, qu'il accuse de “terroriste”, est qu'elle se “livre à la justice”, selon Maduro le 9 août dernier.

Nicolás Maduro parle aux côtés d'Elvis Amoroso, recteur du Conseil National Electoral (CNE), tout en tenant la crédentielle en tant que vainqueur des élections présidentielles (REUTERS/Leonardo Fernández Viloria)

Human Rights Watch a critiqué Lula, Petro et López Obrador

Dans le document, l'organisation de défense des droits humains critique les propositions récentes de ces dirigeants concernant les élections présidentielles du 28 juillet 2024, dans lesquelles le Conseil National Electoral (CNE) a déclaré la victoire frauduleuse de Nicolás Maduro.

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La première proposition, qui a été mentionnée aussi bien par le président Lula da Silva que par le président Petro, est celle de répéter les élections. HRW souligne que cette option serait problématique, car le régime de Maduro n'est pas disposé à divulguer et accepter le résultat des élections du 28 juillet, et cela serait une moquerie au principe démocratique fondamental.

HRW remet également en question la confiance que les gouvernements du Brésil, de Colombie et du Mexique ont placée dans le TSJ pour résoudre les différends sur le résultat électoral. Selon l'organisation, plusieurs experts vénézuéliens et organismes internationaux, tels que la Commission Interaméricaine des Droits de l'Homme et le Haut-Commissaire des Nations Unies aux Droits de l'Homme, ont indiqué que le TSJ manque d'indépendance et de crédibilité.

Enfin, l'organisation de défense des droits humains exprime son rejet à la proposition du président Gustavo Petro de concéder une “amnistie générale” au Venezuela, qui inclurait une portée “nationale et internationale”. HRW souligne qu'en vertu du droit international, les gouvernements ont l'obligation d'enquêter et de poursuivre les graves violations des droits humains et les crimes internationaux, comme ceux qui ont été documentés au Venezuela. La lettre avertit que “la proposition du président Petro, formulée en termes généraux et larges, violerait le droit international et porterait atteinte aux droits des victimes d'atrocités”.

(Avec des informations de EFE)