Ils ont appelé à unifier l'opposition au Venezuela sous la direction de María Corina Machado.

Publié le 11.09.2024
Photo d'archive du candidat présidentiel antichaviste Andrés Caleca (EFE/ Miguel Gutierrez)

Andrés Caleca a appelé cette semaine à former une direction d'opposition au Venezuela à travers une “direction collective” d'“unité” dirigée par María Corina Machado, avec pour objectif de résister et de se réorganiser pour “restaurer la République et la démocratie”.

Caleca, ancien candidat aux primaires de l'opposition d'octobre dernier, a qualifié le refus de Nicolás Maduro de reconnaître les résultats des élections présidentielles du 28 juillet de coup d'État contre la souveraineté populaire.

“Nous sommes face à un coup d'État et à l'implantation dans le pays d'une dictature qui veut se consolider au pouvoir”, a affirmé l'ancien candidat. “(La dictature) agit avec les caractéristiques typiques des dictatures traditionnelles dans le monde”, a signalé Caleca.

Nicolás Maduro (Europa Press/PRENSA PRESIDENCIAL DE VENEZUELA)

Le 28 juillet, la plus grande coalition d'opposition, la Plataforma Unitaria Democrática (PUD), a déclaré que son candidat, Edmundo González Urrutia, avait remporté les élections présidentielles. À la suite des accusations de “fraude électorale gigantesque”, Caleca a souligné la nécessité pour l'opposition de se structurer avec une stratégie claire pour résister au gouvernement actuel.

Le politique antichaviste a suggéré de nouvelles formes de leadership d'opposition, avec une avant-garde organisée de manière efficace. Il a souligné que cette stratégie doit être constamment discutée avec la société. Dans ce contexte, l'exilé González Urrutia sera un symbole de résistance pour unir les Vénézuéliens contre la position gouvernementale.

“La direction de ce grand mouvement politique doit être une avant-garde organisée, parfaitement claire dans la direction stratégique à donner au mouvement”, a déclaré l'opposant, qui a assuré que “cela ne sert à rien à personne que ce soit séparément” et a soutenu que “c'est le moment des partis politiques”.

María Corina Machado et Edmundo González Urrutia lors d'une manifestation à Caracas (EFE/ Ronald Peña)

“Quand je parle d'unité, il ne s'agit pas de s'asseoir tous à une table ; l'unité doit tourner autour de quelque chose, c'est-à-dire, une stratégie”, a exprimé l'ancien candidat.

“Tout comme nous nous sommes organisés pour aller voter, maintenant il faut s'organiser pour résister au Gouvernement”, a-t-il déclaré.

Caleca a également critiqué l'attitude de Maduro envers González Urrutia, qui a récemment “dû quitter le Venezuela” en raison des “menaces du président de la République lui-même”, et se trouve actuellement à Madrid, où il a demandé l'asile en invoquant une persécution politique.

Il a souligné le changement d'attitude du président vénézuélien envers González Urrutia, qu'il “traitait d'immondice il y a deux jours, aujourd'hui il l'appelle ambassadeur González Urrutia, pour essayer de se laver un peu la face devant la communauté internationale, devant laquelle il doit être parfaitement clair que c'est une mesure d'exil forcé”, a détaillé Caleca.

Photographie d'archive de l'antichaviste Andrés Caleca (EFE/ Miguel Gutiérrezz)

Selon l'antichaviste, il est probable que la même situation se répète avec María Corina Machado. Il a rappelé que González Urrutia, que selon Caleca “nous savons tous qu'il est le président élu du Venezuela”, n'était pas le pilier de la lutte d'opposition, mais Machado.

Il prévoit également un conflit ardu entre les forces démocratiques vénézuéliennes, qui doivent se reconstituer rapidement face à un régime sans légitimité politique, morale ni soutien social.

L'ancien candidat aux primaires prévoit “une lutte très sanglante, très difficile, très engagée entre les forces démocratiques vénézuéliennes, qui doivent se reformer rapidement, et un régime capable de tout, mais qui n'a plus d'autorité morale, de légitimité politique ni de base sociale de soutien”.

“Le moment venu, ils sont capables de tout, ils l'ont déjà prouvé”, a soutenu l'antichaviste en faisant référence au gouvernement de Maduro.

Il a conclu que la voie électorale de l'opposition se terminera lorsque sera réalisé “le triomphe” que - assure-t-il - l'antichavisme a obtenu le 28 juillet.

(Avec des informations d'EFE)