Incertitude dans la politique extérieure du Pérou : contradictions ou changement de posture du gouvernement sur la fraude électoral au Venezuela ?
Les récents changements dans le cabinet ministériel du gouvernement de la présidente péruvienne Dina Boluarte ont créé de l'incertitude et du débat autour de la politique extérieure du Pérou, en particulier concernant la situation au Venezuela où la continuité du régime chaviste a été confirmée par des élections qui, à tous égards, étaient frauduleuses.
L'ancien vice-ministre Hugo de Zela a déclaré dans 24 Horas que "ce qui est arrivé dans la déclaration initiale du ministre Schialer était une déclaration incomplète" qu'il a ensuite complétée avec ses déclarations ultérieures. Une position similaire a été adoptée par l'ancien ministre des Affaires étrangères du Pérou, Miguel Ángel Rodríguez Mackay qui a indiqué que ce que le nouveau ministre a dit a été fait "de manière préliminaire et non conclusif".
Contradictions ou changement de position ?
Il est certain que toutes ces déclarations ont causé confusion et inquiétude. Rodríguez Mackay a suggéré que cela révèle deux choses : "Ou bien le ministre sortant a toujours agi à titre personnel, à titre individuel— ce qui serait grave, une erreur, car la politique extérieure n'est pas dirigée par le ministre, mais par le chef de l'État ou le président de la République— ; ou bien, il s'agit d'une position d'affirmation du gouvernement péruvien, d'éclaircissement sur exactement quelle est sa position sur le Venezuela."
Le Pérou devrait exprimer officiellement la fraude électorale
"Je pense que le Pérou, dans le respect de sa tradition politique et diplomatique, doit formuler une position uniforme de politique extérieure d'État, et cela sera important et bénéfique pour que les Vénézuéliens et toute la communauté internationale aient bien clair la position du Pérou. Il m'est clair que, pour le moment, dans tout ce casse-tête qui a été dit, le Pérou ne peut pas valider, ni ne valide, la fraude électorale de Nicolás Maduro, surtout par les déclarations faites hier par la présidente de la République, cela me donne une tranquillité immédiate, mais nous avons besoin que cela soit confirmé par une déclaration explicite que non seulement le Pérou ne va pas valider une fraude électorale, mais que le Pérou, actuellement, dise : le Pérou assume que ce qui s'est passé au Venezuela est une fraude électorale. Ce sera une détermination de la présidente de la République. Ce qu'elle décide est la politique extérieure, car c'est elle qui la dirige, et nous devons respecter ce qu'elle décide”, a-t-elle soutenu.