Ingrid Betancourt a pointé du doigt Gustavo Petro, après l'enlèvement d'un journaliste au Venezuela : elle l'a accusé d'être complice du régime.

Publié le 26.08.2024
L'ex-candidate Ingrid Betancourt a utilisé ses réseaux sociaux pour à nouveau critiquer le président Gustavo Petro - crédit REUTERS - Colprensa

L'enlèvement de la journaliste Carmela Longo dans l'après-midi du dimanche 25 août 2024 à Caracas (Venezuela), par des membres de la Garde nationale bolivarienne (GNB), a déclenché une vague de commentaires sur les réseaux sociaux. Non seulement dans le pays voisin, mais aussi à travers différentes latitudes du globe, face à ce qui pourrait être un nouvel épisode de répression du régime de Nicolás Maduro, qui chercherait à se perpétuer au pouvoir.

Longo, qui se spécialise dans l'actualité de la vie mondaine vénézuélienne, a été retenue avec son fils, selon le Syndicat national des travailleurs de la presse. L'arrestation a eu lieu après que la maison de la communicante a été perquisitionnée, et elle a ensuite été contrainte de monter dans un véhicule de la force publique, avec une destination inconnue, selon le témoignage de certains témoins.

À ce sujet, l'ex-candidate présidentielle colombienne Ingrid Betancourt, qui est également directrice du parti Vert Oxígeno, a évoqué cette situation sur son profil X et n'a pas manqué l'occasion de s'en prendre au président de la République, Gustavo Petro, qu'elle a interrogé sur sa position face à la crise politique qui sévit de l'autre côté de la frontière, en raison des élections du 28 juillet.

Ingrid Betancourt a utilisé ses réseaux sociaux pour critiquer le président Gustavo Petro pour son soutien à Nicolás Maduro - crédit Jesús Avilés/Infobae

“Silence complice”

Sur son profil, l'ancienne sénatrice, qui réside en France après avoir participé aux élections de 2022, dont elle s'est retirée avant leur tenue, a adressé un message à Petro, en le tenant pour complice de ce type d'actes, pour ce qui serait, selon elle, son soutien à la dictature. De plus, elle a osé comparer la réalité du pays voisin à ce qu'elle pense se produire en Colombie, avec l'hypothèse d'un "coup doux".

“Ils comptent sur l'oubli du monde. Mais nous ne nous oublierons pas. La fraude électorale au Venezuela est la porte d'entrée d'un coup doux en Colombie. Maduro doit répondre de ses crimes devant la CPI. Et Petro pour son silence complice. La volonté du peuple vénézuélien sera respectée”, a indiqué Betancourt sur son compte, ce qui a ouvert la voie à d'autres commentaires contre le président.

Avec ce message, l'ex-candidate présidentielle Ingrid Betancourt a lancé de vives critiques contre le président Gustavo Petro en raison de la situation au Venezuela - crédit @IBetancourtCol/X

Ingrid Betancourt a rejoint la voix de Marta Lucía Ramírez

la position bilatérale entre les gouvernements de la Colombie, avec Petro à sa tête, et du Brésil, avec Luiz Inácio Lula da Silva, qui insistent sur des solutions négociées.

La déclaration des présidents Gustavo Petro et Luis Ignacio Lula ne fait rien d'autre que tenter de donner du temps et de l'espace à la consolidation de la dictature de Maduro, trahissant leurs peuples et mettant en danger la sécurité et la stabilité de l'hémisphère”, a affirmé Ramírez sur son profil, où elle a critiqué le passage dans lequel les deux mandats disent qu'ils " prennent note " de ce qui est décidé par le Tribunal suprême de justice (TSJ).

Les présidents Gustavo Petro et Lula Da Silva sont dans l'œil du cyclone en raison de leur posture sur le Venezuela - crédit AFP

Cela en rapport avec le jugement selon lequel le plus haut organe de justice du Venezuela a confirmé la présumée victoire de Nicolás Maduro sur l'opposition Edmundo González, bien qu'aucun enregistrement des procès-verbaux présentés par le Conseil national électoral (CNE) à ce tribunal ne soit connu ; ce qui a semé un doute sur la légitimité de la journée électorale sur le territoire vénézuélien.

“La chambre certifie de manière incontestable le matériel électoral expertisé et valide les résultats de l'élection présidentielle du 28 juillet 2024 émis par le CNE, où le citoyen Nicolás Maduro Moros a été élu président de la République bolivarienne du Venezuela”, a déclaré la magistrate Caryslia Rodríguez, qui préside la Chambre électorale et le Tribunal suprême de justice lui-même.