Iván Duque a fait référence à la proposition de Gustavo Petro concernant de nouvelles élections au Venezuela : « C'est revictimiser une société ».
À travers son compte X, le président Gustavo Petro a de nouveau évoqué la crise que traverse le Venezuela, après les élections présidentielles qui ont eu lieu le 28 juillet 2024, où selon le Conseil national électoral de ce pays, le vainqueur était Nicolás Maduro.
“C’est de Nicolás Maduro que dépend une solution politique pour le Venezuela qui apporte paix et prospérité à son peuple. L’expérience du Front national colombien est une expérience qui, utilisée temporairement, peut aider à la solution définitive”, a déclaré le chef de l'État.
À ce sujet, l'ancien président Iván Duque s'est exprimé. Selon l'ex-mandataire, il dénonce depuis des semaines la possibilité de nouvelles élections au Venezuela, qui, selon lui, sont destinées à permettre à Maduro de rester au pouvoir.
“Depuis des semaines, j'ai dénoncé sur ce compte que le Brésil, la Colombie et le Mexique orchestrent de nouvelles élections au Venezuela pour donner de l'oxygène et maintenir le dictateur au pouvoir. Permettre que la victoire du peuple, obtenue contre toutes les adversités, soit ignorée, c'est revictimiser une société qui a lutté sans relâche pour sa liberté”, a-t-il affirmé.
Il a ajouté : “Ni nouvelles élections, ni « second tour » ; ce qui doit être médié et négocié, ce sont les termes du départ de Maduro.”
L'ancien président Iván Duque a souligné que le candidat d'opposition Edmundo González doit assumer la présidence du Venezuela et convoquer une unité nationale.
“@EdmundoGU doit assumer comme nouveau président des Vénézuéliens et appeler à l'unité nationale avec @MariaCorinaYA, avec le soutien de la communauté internationale, pour un PLAN VENEZUELA de réactivation institutionnelle, économique et sociale”, a-t-il affirmé.
Proposition complète de Gustavo Petro
Le président Gustavo Petro a également assuré que pour réaliser un front national au Venezuela, il faut procéder à un “levantement de toutes les sanctions contre le Venezuela. Amnistie générale nationale et internationale. Garanties totales à l'action politique. Gouvernement de cohabitation transitoire. Nouvelles élections libres”.
De plus, il a précisé que “un accord politique interne au Venezuela est le meilleur chemin vers la paix. Cela dépend uniquement des Vénézuéliens. Pour notre part, les populations frontalières peuvent se sentir tranquilles. Les frontières resteront ouvertes pour améliorer la prospérité commune de nos peuples.”
Défense d'Iván Duque
Le prononcé de l'ancien président s'ajoute à sa défense contre les déclarations du président Gustavo Petro sur la proposition d'investissement forcé. L'ancien président Iván Duque a défendu sa position sur ses réseaux sociaux, affirmant que la panique économique à laquelle se réfère Petro n'existe pas et qu'il ne vise qu'à empêcher toute décision pouvant affecter le portefeuille des Colombiens.
“Défendre l'épargne des Colombiens face à des propositions populistes, démagogiques et interventionnistes en plein milieu d'une dangereuse décélération économique pleine d'incertitudes, et protégé par la liberté d'expression, n'est pas un délit”, a-t-il indiqué.
De plus, Duque s'en est pris au président Petro, affirmant que c'est lui qui a causé l'explosion sociale qui a eu lieu en 2022 et qui a abouti à des troubles dans plusieurs capitales du pays, juste au moment où le covid-19 faisait de nombreuses victimes et remplissait les hôpitaux.
“La panique sociale et économique a été de promouvoir des blocages, de financer et de légitimer des vandales, la violence et d'attaquer des secteurs économiques en pleine pandémie, alors que le pays se relevait d'une tragédie”, a-t-il souligné.
De plus, l'ancien mandataire a insisté sur le fait qu'il travaillera pour que l'initiative du gouvernement national ne prospère pas, tout en invitant les congressistes et la branche judiciaire à ne pas faire partie de ce qu'il a appelé une expropriation.
“J'insiste sur le fait que le Congrès et les Cours doivent empêcher l'absurdité d'une loi sur les investissements forcés, et encore plus lorsque les médias révèlent que, sous la table, ils "négocient" la politique économique avec l'ELN”, a-t-il précisé.
Enfin, il a invité le gouvernement national à travailler pour le pays sans avoir besoin de contraindre les groupes d'affaires ni d'étouffer l'économie des Colombiens. “S'ils veulent relancer l'économie, qu'ils offrent confiance, certitude et soutien au secteur privé. Tant qu'ils continueront à attaquer les entrepreneurs et le secteur privé, il n'y aura pas de relance”, a conclu Iván Duque.