Julio Borges dénonce la tentative de Maduro d'exiler Edmundo González Urrutia et María Corina Machado.

Publié le 05.09.2024
L'opposant vénézuélien Julio Borges (EFE/ARCHIVO)

L'ancien président de l'Assemblée Nationale du Venezuela Julio Borges a demandé ce mercredi un soutien international accru pour les opposants Edmundo González Urrutia et María Corina Machado, afin d'éviter que le dictateur Nicolás Maduro ne les expulse du pays, ce que Borges considère comme quelque chose qui "ne réussira pas".

“Ce qu'il veut, c'est qu'ils s'exilent et que la force interne à laquelle il fait actuellement face s'éteigne, l'intention du dictateur est de tourner la page et de laisser refroidir la situation. Cela ne peut être permis ni par les Vénézuéliens ni par la communauté internationale”, a-t-il argumenté dans des déclarations à EFE.

Selon Borges, exilé en Espagne, il est maintenant temps que la communauté internationale “active tous les mécanismes de protection nécessaires pour garantir l'intégrité et la liberté” de González, candidat anti-chaviste lors des dernières élections présidentielles, et de la dirigeante oppositionnelle Machado.

Le parquet du Venezuela, qui a demandé mardi à un tribunal un mandat d'arrêt contre González, l'accuse de crimes tels que “usurpation de fonctions” et “falsification de documents publics” en lien avec la publication en ligne de résultats électoraux qui lui donneraient la victoire, tandis que le résultat officiel a proclamé Maduro vainqueur.

“La dictature continuera à coincer la résistance démocratique — a déclaré Borges —, parce que la seule chose qui reste au dictateur, c'est la force brute, étant donné qu'il est à présent démasqué devant le monde, même devant ses propres alliés, à cause de la fraude (électorale) monumentale qu'il a orchestrée, mais il est condamné à l'échec.”

L'opposant a “pleinement” coïncidé avec l'idée que “les représentations diplomatiques soient ouvertes pour aider ceux qui souffrent aujourd'hui de persécution politique au Venezuela”, après que la présidente de Madrid, la conservatrice Isabel Díaz Ayuso, ait demandé cette semaine au gouvernement espagnol d'ouvrir l'ambassade de Caracas à González pour lui accorder l'asile.

“Edmundo González a déclaré, par l'intermédiaire de son propre avocat, qu'il ne prévoit pas de s'exiler à l'étranger et que son intention est de rester à Caracas, ce pour quoi tout le Vénézuéla lui en est reconnaissant, mais il a besoin, lui, ainsi que María Corina et toute la direction, de plus de soutien international”, a ajouté Borges.

Le candidat de la plus grande coalition d'opposition du Venezuela, Edmundo González Urrutia (EFE/ARCHIVO)

La défense de González Urrutia dénonce la justice chaviste

Le MP accuse González Urrutia de “usurpation de fonctions”, “falsification de documents publics”, “incitation à la désobéissance des lois”, “conspiration”, “sabotage et dommages aux systèmes et association (pour commettre des délits)”, selon les citations publiées par l'entité judiciaire sur les réseaux sociaux.

Haro a expliqué que dans le document adressé à la justice, sont énumérées “toutes les raisonsconstitutionnelles et juridiques pour lesquelles “aucune comparution” de González Urrutia n'a eu lieu, en raison de “l'état d'indéfense dans lequel il se trouve”, entre autres facteurs, en raison de la précalification des délits.

(Avec des informations de EFE)