La chancellerie péruvienne se joint à l'appel international pour que le régime chaviste trouve "la sensibilité et la raison".

Publié le 17.08.2024
Le gouvernement de l'autocrate Nicolás Maduro a été critiqué pour des violations des droits de l'homme. (Photo : Andina)

La réunion a eu lieu à Santo Domingo de Guzmán, où les dirigeants des pays signataires ont appelé tous les acteurs sociaux et politiques du Venezuela à agir avec modération dans leurs interventions publiques. Selon le document, l'acceptation et le respect de la dignité et de l'intégrité de toutes les personnes sont essentiels à la coexistence entre les nations.

La déclaration souligne également la nécessité de permettre le retour urgent du bureau du Haut Commissaire des Nations Unies pour les droits de l'homme au Venezuela, afin de garantir que cette entité puisse pleinement exercer son mandat.

Ils exigent le respect de la Convention de Caracas

Le gouvernement de l'autocrate Nicolás Maduro a été critiqué pour des violations des droits de l'homme. (Photo : Andina)

De même, il a exhorté le gouvernement chaviste actuel à respecter les dispositions de la Convention de Caracas sur l'asile diplomatique de 1954, facilitant les laissez-passer nécessaires pour que les personnes asiles dans la résidence officielle argentine puissent quitter le pays en toute sécurité.

En ce qui concerne les élections, le document fait référence au rapport préliminaire du Panel d’Experts des Nations Unies sur les élections présidentielles vénézuéliennes, qui indique que le Conseil national électoral (CNE) n'a pas encore présenté tous les procès-verbaux qui soutiennent les résultats annoncés. Les signataires demandent la publication immédiate de tous les procès-verbaux originaux et la vérification impartiale de ces résultats par une entité internationale, pour garantir le respect de la volonté exprimée par le peuple vénézuélien dans les urnes.

Dans cette lignée, les pays signataires ont souligné l'importance du dialogue et de la compréhension pour résoudre des conflits graves, affirmant que Venezuela doit honorer cet héritage pour retrouver la coexistence pacifique, la sécurité publique et la stabilité politique.

De plus, ils ont mentionné que la Mission Internationale Indépendante de Détermination des Faits sur la République Bolivarienne du Venezuela du Conseil des droits de l'homme de l'ONU a signalé la menace à ces conditions par les propres autorités de sécurité vénézuéliennes.

Photo de Vénézuéliens à Lima devant l'ambassade de leur pays le 31 juillet 2024. REUTERS/Gerardo Marin - RC2C69AEVBN1

Enfin, ils ont réaffirmé leur engagement à soutenir tous les efforts qui plaident pour une solution véritablement vénézuélienne où prévalent la démocratie, la justice, la paix et la sécurité, en promouvant un dialogue large, inclusif et de bonne foi facilitant l'atteinte d'un accord politique pour la réconciliation nationale.

91% des Péruviens croient qu'il y a eu fraude

Le 83% des Péruviens considèrent qu'il y a une dictature en Venezuela, selon les résultats d'un sondage réalisé par Datum International entre le 2 et le 6 août. Cette perception contraste avec le 10% des interrogés qui estiment que le pays sud-américain reste une démocratie. Le reste, soit 7%, ne s'est prononcé en faveur d'aucune des deux options, reflétant la polarisation existante concernant la situation au Venezuela.

Le sondage de Datum International a également révélé qu'une écrasante majorité de 91% des interrogés soutient qu'il y a eu fraude lors des élections récentes, où l'organe électoral vénézuélien a déclaré Nicolás Maduro vainqueur. D'autre part, un petit pourcentage de l'échantillon, soit 3%, estime que le processus a été transparent, tandis que le 6% restant affirme ne pas avoir de clarté sur le sujet.

Les résultats de ce sondage reflètent une nette méfiance envers le gouvernement vénézuélien actuel. Cette perception de fraude et de dictature peut être attribuée à la couverture médiatique constante et aux dénonciations internationales concernant la situation au Venezuela, un pays qui a fait l'objet de débats et de controverses dans le domaine politique et social à l'échelle mondiale.