La défense d'Edmundo González Urrutia a dénoncé que la justice chaviste viole le droit à la "présomption d'innocence".

Publié le 04.09.2024
L'avocat d'Edmundo González, José Vicente Haro, s'exprime devant les médias à l'extérieur du siège du Ministère Public (EFE/Miguel Gutiérrez)

Le MP accuse González Urrutia de "usurpation de fonctions", "falsification de documents publics", "incitation à la désobéissance aux lois", "conspiration", "sabotage des systèmes et association (pour commettre des crimes)", selon les citations publiées par l'entité fiscale sur les réseaux sociaux.

Haro a expliqué que dans le document adressé à la Fiscalía, il est indiqué "toutes les raisons" constitutionnelles et juridiques pour lesquelles "il n'y a pas eu de comparution" de González Urrutia, en raison du "degré d'impuissance dans lequel il se trouve", parmi d'autres facteurs, à cause de la préqualification des délits.

Le candidat de l'opposition majoritaire du Venezuela, Edmundo González Urrutia (EFE/Luis Carlos Sánchez)

“Dans un avis de citation, on ne devrait pas préqualifier des délits et cela ne relève pas d'une action du Ministère Public, cela doit être fait par un tribunal lorsque l'enquête est déjà avancée”, a déclaré l'avocat, qui a souligné qu'en outre, au leader de l'opposition “ont été violées les garanties constitutionnelles du dû processus” en ne précisant pas "le caractère avec lequel il est cité".

De plus, il appelle la Fiscalía au “respect intégral de la Constitution” et à “ne pas chercher à judiciariser ni à criminaliser des actes ou considérations de caractère politique”.

L'enquête contre González Urrutia est liée à la publication d'un site web, sur lequel l'antic chavisme affirme avoir chargé "83,5 % des procès-verbaux électoraux" recueillis par des témoins et des membres de bureau de vote la nuit de l'élection, pour étayer sa dénonciation de fraude lors des élections présidentielles du 28 juillet.

La PUD a diffusé ces procès-verbaux, que le régime qualifie de "faux", après que le Conseil National Électoral (CNE) ait proclamé Nicolás Maduro vainqueur des élections, ce qui a suscité des critiques de nombreux pays, dont certains soutiennent que González Urrutia a remporté par une large marge.

(Avec des informations d'EFE)