La dictature de Nicolás Maduro a accusé Biagio Pilieri de "terrorisme" et de "trahison à la patrie", parmi d'autres crimes.

Publié le 05.09.2024
Photographie d'archive de l'ex-député Biagio Pilieri (EFE/Ronald Peña)

Le coordinateur national du parti politique vénézuélien Convergencia, Biagio Pilieri, a été accusé de cinq délits, dont "terrorisme", a dénoncé ce jeudi son épouse, María Livia Vasile, qui a expliqué qu'il a été présenté lors d'une audience sans la présence de ses "avocats de confiance".

"Mon mari a été présenté le vendredi 30 août, sans la présence de ses avocats de confiance, avec l'assistance d'un avocat public. Il a été inculpé de cinq délits : conspiration, association de malfaiteurs, incitation à la haine, terrorisme et trahison à la patrie", a déclaré Vasile sur le réseau social X.

Elle a également indiqué que Pilieri est en détention "injuste" depuis une semaine et qu'à ce jour, il n'a pas pu communiquer avec sa famille ni son équipe de défense.

Le 31 août dernier, Convergencia a exigé la libération de l'ex-député, tout en affirmant qu'il est "une personne intègre, un homme engagé pour la démocratie, la liberté et les droits humains".

"Aujourd'hui, il n'est pas avec nous, mais nous exigeons sa libération car vouloir que la volonté populaire des Vénézuéliens soit respectée n'est en aucun cas un délit", a ajouté la formation dans une publication sur X.

Les messages de María Livia Vasile sur X

L'antic hochavisme a signalé que l'ex-député a été capturé après que présumément deux véhicules et deux motos l'aient poursuivi à Caracas.

Un jour après son arrestation, le parti Convergencia a dénoncé que des fonctionnaires du Service bolivarien de renseignement (Sebin) ont perquisitionné la résidence de Pilieri

Le Comité des droits de l'homme du parti Vente Venezuela (VV), dirigé par l'opposante María Corina Machado, a alerté la communauté internationale sur "la vague répressive déclenchée" par le régime.

Pour sa part, la Commission interaméricaine des droits de l'homme (CIDH) a dénoncé une augmentation de la "répression" au Venezuela, après les élections présidentielles, dont le résultat officiel a été contesté par une grande partie de la communauté internationale.

La CIDH a présenté un rapport devant un Conseil permanent de l'Organisation des États américains (OEA) dans lequel elle met en garde contre un "usage arbitraire de la force", ainsi que des arrestations incluant des mineurs.

Selon des chiffres officiels, plus de 2 400 personnes ont été arrêtées depuis le 29 juillet - certaines lors de manifestations et d'autres lors d'opérations policières - et 25 ont été assassinées lors d'incidents de violence.

(Avec des informations d'EFE)