La dictature de Nicolás Maduro a ordonné l'arrestation d'Edmundo González Urrutia.

Publié le 03.09.2024
Nicolás Maduro (EFE/ Miguel Gutiérrez)

Le bureau du procureur du Venezuela a demandé ce lundi l'arrestation de Edmundo González Urrutia, rival du dictateur Nicolás Maduro lors des élections de juillet où le président a été proclamé vainqueur au milieu des accusations de fraude de la part de l'opposition.

Dans un écrit, le procureur Luis Ernesto Dueñez Reyes a requis un mandat d'arrêt contre González Urrutia pour la présumée commission des délits d'usurpation de fonctions, de falsification de documents publics, d'incitation à la désobéissance aux lois, de conspiration, de sabotage et d'association illicite.

Un tribunal spécialisé dans les délits liés au terrorisme a pris la demande en compte et a émis un mandat d'arrêt contre González Urrutia.

González Urrutia a été absent à trois convocations du ministère public pro-chaviste la semaine dernière. L'enquête à son encontre est liée à la publication d'un site web, sur lequel la principale coalition d'opposition - la Plataforma Unitaria Democrática (PUD) - affirme avoir téléchargé “83,5 % des procès-verbaux électoraux” recueillis par des témoins et des membres de bureau lors de la nuit de l'élection, pour étayer son accusation de fraude lors des élections présidentielles.

Edmundo González Urrutia (EFE)

La PUD a divulgué ces procès-verbaux, que le gouvernement qualifie de “faux”, après que le Conseil national électoral (CNE) a proclamé Nicolás Maduro comme le gagnant des élections, ce qui a été contesté par de nombreux pays, dont certains soutiennent que González Urrutia a remporté avec une large marge.

Pour cette raison, le bureau du procureur a convoqué le candidat de la PUD pour “la présumée commission des délits d'usurpation de fonctions, de falsification de documents publics, d'incitation à la désobéissance aux lois, de cybercriminalité, d'association de malfaiteurs et de conspiration”.

Jeudi, lorsque la troisième convocation a été rendue publique, le bureau du procureur a averti que s'il ne se présentait pas à nouveau, un “mandat d'arrêt correspondant” lui serait délivré, le considérant en “situation de risque d'évasion”.

Dimanche dernier, par le biais d'une vidéo publiée sur les réseaux sociaux, González Urrutia a exprimé que le ministère public “prétend le soumettre à un entretien sans qu'il soit précisé dans quelle condition il est attendu et en préqualifiant des délits non commis”.

À son avis, le procureur général “s'est comporté, de manière répétée, comme un accusateur politique”, car - a-t-il affirmé - “il condamne à l'avance et maintenant pousse une convocation sans garanties d'indépendance et du dû processus”.

(Avec des informations de EFE)