La vice-présidente Francia Márquez a fait une déclaration controversée sur la fraude électoral au Venezuela : "Je ne sais pas qui a gagné, car je ne suis pas dans ce pays."

Publié le 14.08.2024
La vice-présidente a exposé sa position sur la situation démocratique dans le pays voisin - crédit Reuters

Les élections présidentielles au Venezuela, qui se sont tenues le dimanche 28 juin 2024, sont devenues le centre de la conversation dans de nombreux pays qui remettent en question la supposée victoire de Nicolás Maduro.

À travers des lettres ouvertes, des déclarations officielles et des prises de parole publiques dans les médias, des leaders d'opinion, des fonctionnaires et des agents publics se sont manifestés pour exprimer leur mécontentement face aux résultats qui, à la lumière de leurs observations, soutenus par des organismes de surveillance, témoignent d'une fraude électorale de grande envergure, face à l'opposition d'Edmundo González et de María Corina Machado.

Dans une interview que les journalistes de la W Radio ont réalisée avec la vice-présidente France Márquez, également responsable du ministère de l'Égalité et de l'Équité, elle a décidé d'exprimer sa position et son analyse à ce sujet, n'ayant pas encore pris publiquement position sur la situation qui a conduit à une crise dans le pays voisin.

Face à la question "selon vous, qui a gagné au Venezuela ?", elle a exprimé qu'il ne faut pas “s'immiscer dans cette discussion”, du fait que “je ne sais pas qui a gagné parce que je ne suis pas dans ce pays”.

Photographie de manifestants lors d'affrontements entre opposants et membres de la Garde nationale bolivarienne (GNB), suite aux résultats des élections présidentielles, à Caracas - crédit Henry Chirinos/EFE

Elle a également déclaré qu'elle respectait "la décision des peuples". Ainsi, en ce qui concerne les sérieuses divergences qui se sont fait remarquer avec les résultats des urnes, la fonctionnaire a indiqué qu'elle pense que "le Venezuela doit mener en interne une discussion et parvenir à un accord entre les parties, en priorité pour le bien-être des Vénézuéliens".

De cette manière, elle a relaté la situation de violence historique en Colombie, avec un accent particulier sur le département du Cauca, pour mettre en évidence une similitude avec les faits agressifs qui se sont déployés dans ce pays.

“Pour le Venezuela, d'abord, qu'il ne devienne pas un pays violent, une violence interne comme celle que nous avons eue ici en Colombie, où nous avons tous perdu en tant que société. Deuxièmement, qu'ils puissent aborder leurs problèmes politiques de manière démocratique”, a-t-elle poursuivi.

“Je ne souhaite qu'une chose, c'est le meilleur pour le Venezuela, pour le peuple vénézuélien qui souffre, car à la fin, dans les querelles entre les politiciens, ce sont eux qui sont en haut, mais ce ne sont pas ceux qui subissent les conséquences. Ceux qui subissent les conséquences, ce sont les gens ordinaires, les gens les plus vulnérables. Je souhaite seulement pour le Venezuela qu'il ne devienne pas un pays violent”, dit France Márquez.

France Márquez a souligné qu'elle respectait les processus démocratiques dans le pays voisin et a soutenu l'idée d'une discussion interne, sans violence - crédit Colprensa

France Márquez s'est rendue à l'ONU pour proclamer la Journée des femmes afrolatino-américaines

Le mardi 13 août, Márquez a participé à la session plénière de l'Assemblée générale des Nations Unies (ONU) à New York pour signer la résolution proclamant le 25 juillet comme la Journée internationale des femmes afrolatino-américaines, afro-caribéennes et de la diaspora. Selon les informations fournies par la Vice-présidence de la Colombie, cette date sera utilisée pour organiser des événements et agendas à travers le monde, célébrant et reconnaissant les contributions de ces femmes à la société, et prenant des mesures pour défendre leurs droits et améliorer leur qualité de vie.

Márquez Mina s'est rendue à New York, en tant que l'une des promotrices de la célébration - crédit Carlos Ortega/EFE

L'initiative, qui bénéficie du coparrainage officiel de plusieurs délégations de pays d'Afrique, des Caraïbes, d'Amérique latine, d'Europe et d'Asie, fait partie d'un effort collectif pour lutter contre la discrimination raciale et la xénophobie, avec des éléments centraux de la Déclaration de Durban de 2001. Dans le communiqué de la Vice-présidence, le rôle prépondérant joué par Márquez Mina dans cette proposition, lancée en 2023 avec la représentation diplomatique de la Colombie à New York et avec une alliance stratégique avec le Brésil, a été souligné.

La cérémonie à l'ONU s'achèvera par l'adoption de la résolution adoptée par consensus, après un processus de consultations remarquables entre les délégations de toutes les régions. Selon la Vice-présidence, l'approbation définitive de ce texte a été obtenue à la mi-juillet, comme une étape significative vers l'inclusion et la justice pour les femmes afro-descendantes dans le monde entier.

De plus, à l'ONU, il a été reconnu que Márquez a dirigé d'autres processus sociaux et politiques qui ont enrichi son rôle en tant que défenseure des droits humains et des afro-descendants.