Le candidat à la présidence uruguayen Yamandú Orsi a dénoncé qu'il y a au Venezuela « un régime autoritaire indiscutable ».

Publié le 11.09.2024
Le candidat présidentiel uruguayen Yamandú Orsi a dénoncé qu'il y a au Venezuela “un régime autoritaire indiscutable” (EFE)

Orsi a expliqué que, à son avis, il s'agit d'“un système totalement différent” de l'autoritarisme classique que l'on peut observer dans d'autres pays de la région, étant donné que “avant c'était un coup d'État, les tanks entraient, des bombardiers” mais au Venezuela, le chavisme a impulsé “un processus d'usure des outils démocratiques, qui a conduit à la consolidation d'un régime très autoritaire”.

Orsi a soutenu qu'un régime comme celui de Maduro est indéfendable (EFE)

Par la suite, au sujet de l'exil forcé auquel s'est vu contraint l'opposant Edmundo González Urrutia ce week-end, il a soutenu que cette situation “est inacceptable” et a déploré que le candidat ait été contraint de choisir cette option pour préserver son intégrité.

Tout comme lui, des dizaines de pays, des dirigeants politiques et même des organismes comme l'ONU ont déploré la nouvelle et ont averti que cela “n'est clairement pas la fin de la crise”.

Bien qu'il n'appartienne pas au même parti politique, Orsi a partagé la position critique du président Luis Lacalle Pou contre le régime de Nicolás Maduro, qui s'est intensifiée ces derniers mois, depuis la célébration des élections frauduleuses et tout ce qui en a découlé.

Lacalle Pou est un grand critique du régime chaviste du Venezuela (EFE)

Sans aller plus loin, la veille, le président a utilisé ses réseaux sociaux pour s'en prendre au chavisme pour sa décision de révoquer le permis accordé au Brésil pour protéger l'ambassade argentine à Caracas et aux six réfugiés qui s'y trouvent, et il l'a décrite comme un “nouvel empiétement sur des droits”.

“Le temps qui passe ne doit pas nous faire diminuer l'intensité de nos revendications et notre voix face à une dictature qui insiste à piétiner tout. Dans ce cas, le droit international le plus basique”, a-t-il écrit.

Aussi, le président sortant avait rejeté la possibilité évoquée quelques semaines auparavant de répéter les élections dans le pays, dans une tentative de mettre fin aux polémiques entourant les résultats du 28 juillet, et a souligné que cela ne serait que jouer le jeu du régime.

L'Uruguay a écarté la célébration de nouvelles élections au Venezuela et a soutenu la victoire de González Urrutia (EFE)

“Jusqu'à quand allons-nous les faire ? Jusqu'à ce que gagne celui qu'ils veulent qu'il gagne ou avec les candidats qu'ils veulent qu'ils gagnent ?”, a-t-il déclaré avec un certain ton d'ironie lors d'une récente conférence de presse et a insisté ensuite sur le fait que “ce qu'il faut faire, c'est compter les voix”.

L'Uruguay est l'un des pays qui reconnaît González Urrutia comme le vainqueur des élections, comme cela a été exposé dans les procès-verbaux recueillis par l'opposition et publiés sur Internet. Dès le 2 août, le ministre des Affaires étrangères Omar Paganini a assuré qu'“en fonction de l'évidence écrasante, il est clair pour l'Uruguay qu'Edmundo González Urrutia a obtenu la majorité des voix lors des élections présidentielles au Venezuela” et a ajouté que “nous espérons que la volonté du peuple vénézuélien sera respectée”.

“La vérité est le chemin de la paix”, a-t-il alors conclu.

(Avec des informations d'EFE)