Le Congrès d'Espagne vote cette semaine la reconnaissance de l'opposant Edmundo González en tant que président du Venezuela.

Publié le 08.09.2024
Edmundo González. (AP Foto/Ariana Cubillos)

Augmenter la pression sur Maduro

Dans l'initiative, reprise par Europa Press, les ‘populaires’ indiquent que selon les actes présentés par les forces démocratiques et validés par des instances internationales, le candidat Edmundo González a obtenu 7.303.480 voix (soit 67 % du total), ce qui reflète le “désir indiscutable du peuple vénézuélien d'un changement dans la conduite du pays : de la dictature à la démocratie, de la servitude à la liberté”.

Pour cette raison, ils estiment que face au régime de Nicolás Maduro qui tente “d'imposer un récit pervers”, il est une “obligation politique et morale” que le gouvernement d'Espagne reconnaisse le leader de l'opposition comme le “président élu et légitime” du Venezuela. “C'est un acte de justice et de respect à la vérité”, insistent-ils.

De plus, selon eux, cette décision comporte deux conséquences “essentielles”. La première, “augmenter la pression sur Maduro et ses acolytes”, à un moment où la “répression s'intensifie” et la seconde, envoyer un message “clair” à la “dictature” pour qu'elle “prenne conscience de la réalité et cède le pouvoir”. “Face à la dictature, la fraude et la répression au Venezuela, il n'y a pas de place pour l'équidistance ni les hésitations”, préviennent-ils et critiquent le “silence” de l'ancien président du gouvernement José Luis Rodríguez Zapatero qu'ils reprochent également son “inacceptable” manque d'engagement envers la vérité et la justice et le positionnent comme un “soutien explicite” de Maduro.

Pour toutes ces raisons, dans les neuf points que comprend l'initiative, ils exigent non seulement la reconnaissance d'Edmundo González comme président “légitime”, mais dans un autre des points, ils exhortent l'exécutif à “diriger” cette reconnaissance au sein des institutions européennes et des instances internationales, dans le but d'assurer que le 10 janvier 2025 prenne ses fonctions en tant que président vénézuélien. Ils réclament également que le régime de Maduro soit contraint à un cessez-le-feu “immédiat” de la répression contre les manifestations pacifiques et à la libération de tous les prisonniers politiques.

Un système démocratique pour le Venezuela

María Corina Machado ou Edmundo González Urrutia face aux “menaces pour leur lutte en défense de la démocratie” au Venezuela. Ils demandent également à les soutenir en tant que “seuls interlocuteurs légitimes” dans les négociations pour la transition démocratique.

À l'international, les ‘populaires’ réclament à l'exécutif de diriger des initiatives pour garantir que le vote des Vénézuéliens soit respecté, et qu'un processus de transition vers un système de droits et de libertés fondé sur la reconnaissance des résultats du 28 juillet soit engagé.

Mais ils demandent également de promouvoir auprès de l'Union européenne la restauration des sanctions contre les dirigeants du régime de Maduro qui avaient été levées avant les élections comme “un geste présumé et manifestement inutile” de “bonne volonté”, et d'élargir ces sanctions, en les dirigeant particulièrement vers les intérêts économiques des “collaborateurs de la dictature”.

Enfin, dans les deux derniers points du texte, le PP réclame en premier lieu de soutenir la comparution au Congrès de la direction du Centre Carter pour qu'elle explique en détail les conclusions de ses rapports sur les élections vénézuéliennes et en second lieu, de soutenir toutes les initiatives des forces démocratiques vénézuéliennes et en particulier, celles visant à maintenir vivante la mobilisation en défense du résultat électoral.

*Information élaborée par Europa Press