Le Conseil de sécurité de l'ONU a abordé pour la première fois la fraude au Venezuela.

Publié le 06.09.2024
Le secrétaire général de l'ONU, António Guterres (EFE/IGOR KOVALENKO)

Le Conseil de sécurité de l'ONU a abordé aujourd'hui pour la première fois la situation au Venezuela à la suite des élections controversées du 28 juillet dernier. Cependant, la session était purement informative et, pour le moment, aucune résolution autour de cette question ne se profile.

Le 22 août dernier, la Cour suprême a soutenu le résultat émis par le Conseil national électoral (CNE), qui a déclaré Nicolás Maduro vainqueur des élections malgré l'absence de procès-verbaux confirmant cette victoire. L'opposition, dirigée par Edmundo González Urrutia et María Corina Machado, a refusé de reconnaître ce résultat, tandis que plusieurs pays du continent et du reste du monde en ont également douté.

La réunion, à huis clos, a été convoquée à la demande de l'Équateur, le seul pays latino-américain au Conseil. Au cours de la session, un rapport du Secrétariat général a été présenté, puis les membres du Conseil ont participé à un débat, dans lequel, selon l'ambassadeur équatorien José Javier De la Gasca, certaines divergences d'opinion sont apparues.

De la Gasca a porté le cas du Venezuela devant le Conseil pour qu'il "joue son rôle de prévention des conflits", soulignant que la controverse sur la légitimité des élections a entraîné "la répression du peuple vénézuélien qui réclame le respect de sa volonté exprimée dans les urnes". Il a également fait référence aux mandats d'arrêt contre González Urrutia et d'autres leaders de l'opposition.

Ordre d'arrestation contre Edmundo González rejeté par neuf pays d'Amérique latine (EFE)

La Russie et la Chine ont défendu la légitimité de la réélection de Nicolás Maduro et l'ont félicité pour sa victoire, en contraste avec la position d'autres membres du Conseil.

"Ils ont leurs positions", a déclaré De la Gasca, "mais nous nous soucions de la stabilité régionale", a-t-il précisé, reconnaissant les "divisions naturelles" entre les membres du Conseil.

L'ambassadeur n'a pas exprimé la possibilité qu'un débat ouvert ait lieu sur la situation au Venezuela, ni que le cas parvienne à une résolution du Conseil. Cependant, il a insisté sur le fait qu'"il est nécessaire que le Conseil suive l'évolution de la situation au Venezuela compte tenu des implications pour la stabilité régionale et la paix intérieure".

(Avec des informations d'EFE)