Le dictateur Nicolás Maduro s'en est à nouveau pris à Javier Milei : "C'est un échec en tant qu'économiste et en tant que président."

Publié le 16.08.2024

Dans son ton caractéristique de confrontation, le dictateur Nicolás Maduro a de nouveau détourné l'attention de la situation critique au Venezuela après la fraude électorale du 28 juillet en s'en prenant à des dirigeants internationaux. La cible de ses attaques était de nouveau le président de l'Argentine, Javier Milei, qu'il a qualifié d'“échec en tant qu'économiste et en tant que président”.

Les déclarations de Maduro, faites lors d'une diffusion sur la chaîne d'État VTV, contrôlée par le chavisme depuis 25 ans, visent à minimiser les critiques d'organismes internationaux tels que la Secrétariat Général de l'ONU et le Centre Carter, qui ont convenu que les élections présidentielles ne répondaient pas “aux paramètres et aux normes internationaux d'intégrité électorale et ne peuvent pas être considérées comme démocratiques”.

Maduro a assuré que la économie vénézuélienne “fonctionne de mieux en mieux” et atteint “des niveaux d'inflation minimaux dans l'histoire” du pays, ce qui, selon lui, prouve à Milei qu'il “est un échec en tant qu'économiste et en tant que président en Argentine”.

Contrairement à la version présentée par le chavisme, l'économie vénézuélienne est loin de s'améliorer. L'affirmation du dictateur caribéen selon laquelle l'inflation a atteint “des niveaux minimaux dans l'histoire” du pays heurte la réalité vécue par la majorité des Vénézuéliens, qui font face à une hyperinflation chronique, à une pénurie de biens de première nécessité et à une dégradation constante de leur pouvoir d'achat.

Le dictateur Nicolás Maduro a de nouveau détourné l'attention de la situation critique au Venezuela après la fraude électorale du 28 juillet en s'en prenant à des dirigeants internationaux. La cible de ses attaques était de nouveau le président de l'Argentine, Javier Milei (EFE/ Cristóbal Herrera-Ulashkevich / Miguel Gutiérrez)

Selon le régime de Caracas, grâce à la mise en œuvre d'un “nouveau modèle productif”, le “puissant” marché intérieur vénézuélien et l'activité industrielle, y compris “l'industrie lourde, qui a été frappée par les sanctions”, sont en croissance.

Les tensions entre les gouvernements de Milei et Maduro ne sont pas nouvelles, mais se sont intensifiées ces derniers mois. Début août, Milei a affirmé que le “ciel écrasera” les communistes, en réponse aux accusations d'un leader chaviste qui le liait à des sectes sataniques avec l'homme d'affaires Elon Musk.

Les récentes déclarations de Milei, qui a qualifié les élections présidentielles du 28 juillet au Venezuela de “fraude” et de “escroquerie”, s'ajoutent à une liste de dirigeants internationaux qui ne reconnaissent pas la légitimité du régime de Maduro.

En réponse aux dénonciations et critiques internationales concernant les résultats des élections présidentielles, le régime de Maduro a opté pour l'expulsion des diplomates de l'Argentine et d'autres six pays de la région, approfondissant l'isolement international du Venezuela.

Séance à l'OEA

Entre-temps, le Conseil Permanent de l'Organisation des États Américains (OEA) tiendra ce vendredi une réunion extraordinaire pour étudier un projet de résolution concernant la situation au Venezuela.

Le Conseil Permanent de l'Organisation des États Américains (OEA) tiendra ce vendredi une réunion extraordinaire pour étudier un projet de résolution concernant la situation au Venezuela (EFE/ Lenin Nolly)

La rencontre aura lieu à 20H00 GMT au siège de l'OEA à Washington à la demande des États-Unis, selon un communiqué publié ce jeudi par l'organisation.

Le projet de résolution demande au Conseil National Électoral (CNE) vénézuélien de “publier rapidement les procès-verbaux avec les résultats du vote des élections présidentielles à chaque bureau de vote” et de permettre “une vérification impartiale des résultats”.

Le document, présenté par les États-Unis à l'OEA, a également reçu le soutien de Antigua-et-Barbuda, Argentine, Canada, Chili, Équateur, Guatemala, Paraguay, République Dominicaine, Suriname et Uruguay.

Après avoir reconnu “des rapports de violations des droits de l'homme” à la suite des élections vénézuéliennes, le texte demande au gouvernement de Maduro de respecter “le droit de se réunir pacifiquement” sans représailles, “de ne pas être soumis à des détentions ni à des emprisonnements arbitraires” et d'avoir un “procès équitable”.

(Avec des informations d'EFE et d'AFP)