Le gouvernement accélérera les démarches migratoires pour les Vénézuéliens vivant dans le pays et les opposants politiques de Nicolás Maduro.

Publié le 27.08.2024
Le gouvernement avance dans l'amélioration du fonctionnement de la politique migratoire pour les Vénézuéliens résidant dans le pays. EFE/Matias Martin Campaya

La dirigeante a manifesté lors de réunions avec des fonctionnaires de Javier Milei la nécessité de mettre en place des réglementations pour faciliter la situation des citoyens vénézuéliens qui résident ou souhaitent vivre en Argentine.

Le 21 août, Trotta a été reçue par Patricia Bullrich, ministre de la Sécurité de la Nation, au siège de son ministère, dans la rue Gelly et Obes dans le quartier de Recoleta. Lors de la rencontre, la dirigeante opposée à Nicolás Maduro a proposé de faciliter les processus de validation des diplômes universitaires et de permettre la résidence de mineurs de moins de 9 ans, uniquement avec un acte de naissance.

Depuis les élections frauduleuses au Venezuela, le 28 juillet, où Maduro s'est autoproclamé vainqueur face à l'opposant Edmundo González Urrutia, candidat soutenu par María Corina Machado, le régime chaviste a décidé de fermer l'ambassade à Buenos Aires. Le siège diplomatique vénézuélien se trouve dans le quartier de Palermo, sur la rue Luis María Campo, à quelques mètres de Dorrego.

Patricia Bullrich réunie avec Elisa Trotta, secrétaire générale du Forum Argentin pour la Défense de la Démocratie et représentante de l'opposition vénézuélienne

Avec le siège diplomatique et consulaire fermé, les Vénézuéliens voient entravée la possibilité d'avancer dans les démarches migratoires nécessaires. Parmi les près de 400 000 citoyens de ce pays vivant en Argentine, des centaines souhaitent régulariser leur résidence, apostiller des documents universitaires et professionnels. En même temps, les opposants au chavisme considèrent l'Argentine comme un endroit sûr pour se préserver de la persécution politique.

En ce qui concerne l'asile politique, les opposants vénézuéliens s'appuyaient sur une résolution émise par Mauricio Macri durant sa présidence. Cependant, ils indiquent que ce processus a été suspendu sous la présidence d'Alberto Fernández et demandent à le reprendre.

Dans ce contexte, le gouvernement a créé une table de travail conjointe intégrée par le ministère des Affaires étrangères, le ministère de l'Intérieur, les migrations et le ministère de la Sécurité pour analyser la situation et avancer dans la mise en œuvre des mesures appropriées à cet égard. Il s'agit de réglementations qui seront, en général, en termes de politique migratoire, et qui tiendront également compte des demandes des Vénézuéliens.

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La semaine dernière, le gouvernement a avancé dans ce sens. Bullrich a reçu au ministère de la Sécurité Lisandro Catalán, titulaire de l'Intérieur, Leopoldo Sahores, vice-chancelier, et Sebastián Seoane, titulaire des Migrations. Les fonctionnaires ont dialogué pendant presque deux heures sur le sujet, ont fait un point commun d'informations et ont évalué la proposition de Trotta.

La demande soumise par les citoyens vénézuéliens concerne la prolongation de la validité des passeports (s'applique aux passeports expirés comme annulés), que ce soit pour l'entrée sur le territoire national ou pour l'accepter comme un document valide pour toute démarche auprès d'un organisme public ou privé en territoire argentin. Elle propose de créer un schéma pour « assouplir l'exigence de casiers judiciaires » selon des cas spécifiques et dûment documentés de persécution politique.

De plus, ils jugent prudent de permettre la résidence d'enfants de moins de 9 ans, uniquement avec un acte de naissance, de faciliter les processus de validation des diplômes universitaires, sachant que le Venezuela et l'Argentine n'ont pas de conventions à cet égard, et d'évaluer les possibilités d'améliorer les processus de flexibilité tels que ceux mis en œuvre en 2018 par le ministère de l'Éducation.

María Corina Machado et Edmundo González lors d'une mobilisation à Caracas. (Andrea Hernandez Briceno/Bloomberg)

Dans ce sens, Trotta a également évoqué la nécessité d'assouplir les demandes d'apostille, étant donné que l'ambassade du Venezuela a cessé de fournir des services consulaires, et de promouvoir la création de plans d'orientation migratoire, en articulation avec les gouvernements provinciaux et les organisations de la société civile vénézuélienne.

En attendant, demain marquera un mois depuis les élections frauduleuses à Caracas. C'est pourquoi, un groupe de Vénézuéliens opposés au chavisme regroupés dans le Comando Con Vzla appellent la communauté vénézuélienne en Argentine à se rassembler devant l'ambassade du Venezuela à Buenos Aires à 18h00.

C'est pour répliquer la mobilisation convoquée à Caracas par la dirigeante de l'opposition à Maduro, María Corina Machado. La situation au Venezuela reste tendue, avec du harcèlement et des persécutions à l'encontre des opposants. Urrutia et Machado s'appuient sur la pression internationale pour exiger au leader chaviste qu'il montre les procès-verbaux officiels du scrutin et qu'il remette le pouvoir.

Machado et Urrutia œuvrent pour obtenir une « transition pacifique » et « négociée » avec le chavisme. Néanmoins, Maduro ne renonce pas à son attitude et renforce son régime autoritaire.