Le gouvernement de la Bolivie a félicité le dictateur Nicolás Maduro et a soutenu la ratification du TSJ concernant la fraude électoral au Venezuela.

Publié le 25.08.2024
La Bolivie a félicité Nicolás Maduro et a déclaré qu'elle respectait la “décision souveraine” du Tribunal Suprême de Justice du Venezuela (Palais de Miraflores/Communiqué via REUTERS)

“La Bolivie défend le principe de l'autodétermination des peuples et le respect de la souveraineté. Dans ce sens, elle rejette toute tentative d'ingérence dans la politique de nos pays et soutient les institutions démocratiques de la République Bolivarienne du Venezuela”, a écrit sur X le président de la Bolivie, Luis Arce.

De même, la ministre des Affaires étrangères bolivienne, sur le même réseau social, a mentionné que la Bolivie salue et respecte la “décision souveraine” du TSJ du Venezuela qui a confirmé Maduro comme vainqueur des élections précédentes.

En Bolivie, l'ancien président Evo Morales (2006-2009) s'est également exprimé il y a quelques jours, félicitant Maduro et indiquant que le TSJ s'était prononcé de manière “claire, définitive et inapelable”.

Pour sa part, l'ancien président Jorge ‘Tuto’ Quiroga (2001-2002) a qualifié le verdict du TSJ de “coup de toges contre la souveraineté populaire au Venezuela”.

Jeudi, le Tribunal Suprême a validé les résultats annoncés par le Conseil National Électoral (CNE), qui a proclamé Maduro vainqueur pour un troisième mandat consécutif au pouvoir.

La ratification des résultats a été qualifiée de fraude par l'opposition majoritaire, qui insiste sur la “victoire” du candidat de la plus grande coalition d'opposition, Edmundo González Urrutia.

Jeudi, le Tribunal Suprême a validé les résultats annoncés par le Conseil National Électoral, qui a proclamé le dictateur vainqueur pour un troisième mandat consécutif au pouvoir (AFP)

Plusieurs gouvernements de la région tels que Argentine, Costa Rica, Chili, Équateur, États-Unis, Guatemala, Panama, Paraguay, Pérou, République dominicaine et Uruguay ont exprimé leur position de ne pas avaliser la décision de la justice vénézuélienne concernant les récentes élections présidentielles au Venezuela.

Ces pays ont mis en doute le jugement de la cour vénézuélienne, mettant en garde contre son “manque d'indépendance et d'impartialité”.

“Les deux présidents restent convaincus que la crédibilité du processus électoral ne pourra être rétablie qu'à travers la publication transparente de données décomposées et vérifiables”, a affirmé une déclaration conjointe des deux pays qui insiste également sur le fait que “la normalisation politique du Venezuela” ne pourra être obtenue que par le “reconnaissance qu'il n'existe pas d'alternative durable au dialogue pacifique et à la coexistence démocratique dans la diversité”.

Concernant la ratification de ce jeudi par le Tribunal Suprême de Justice de la victoire de Maduro, suite à une enquête qu'il a lui-même ordonnée à la Salle, Lula et Petro ont déclaré “prendre note” de l'annonce mais ont souligné qu'ils “attendent toujours” la documentation officielle de la part du CNE, qui fait partie des engagements pris lors des négociations pré-électorales.

“Ce qu'il faut faire, c'est compter les voix”, a ensuite soutenu, en référence à sa demande et à celle de plusieurs pays et organismes de la communauté internationale concernant la présentation des procès-verbaux officiels en possession du Conseil National Électoral, qui exposent les votes bureau par bureau et permettent de corroborer les résultats du 28 juillet.

(Avec des informations de EFE)