Le moment où une femme vénézuélienne fait face à la Garde nationale chaviste lors de la manifestation de l'opposition à Monagas.

Publié le 17.08.2024

Le groupe armé a encerclé la grand-mère pendant les premiers moments de la protestation, convoquée par l'opposition pour exiger que le régime montre les procès-verbaux électoraux. L'opposition soutient que Maduro a été déclaré vainqueur sans que ces documents soient révélés, l'accusant de fraude électorale.

Les manifestations organisées par María Corina Machado, la chef de file de l'opposition, visent à dénoncer et à renverser ce qu'ils qualifient d'acte de fraude. Machado, connue pour sa critique ouverte du régime de Maduro, a mobilisé un nombre significatif de Vénézuéliens dans différentes villes du pays et à l'étranger.

L'incident impliquant la grand-mère et les officiers de la dictature souligne la tension croissante au Venezuela, où tout défi au pouvoir de Maduro peut avoir des répercussions immédiates en raison de la perte de libertés et de la radicalisation des mesures coercitives du régime après les élections du dimanche 28 juillet.

Les manifestations ont été la réponse de nombreux citoyens qui demandent transparence et fin de la dictature.

Des milliers de Vénézuéliens se mobilisent pour exiger le respect de leur volonté exprimée dans les urnes le 28 juillet (EFE/ Luis Eduardo Noriega Arboleda)

Les dénonciations de fraude électorale ne sont pas nouvelles au Venezuela, et cet incident récent a intensifié les critiques à l'égard de la dictature de Maduro, qui fait face à des pressions tant internes qu'internationales pour garantir un processus électoral propre et juste.

Dans ce contexte de tensions, l'action de la grand-mère symbolise non seulement le désespoir et le courage de nombreux Vénézuéliens, mais aussi le profond mécontentement qui existe à l'égard du régime. Les images et vidéos de l'affrontement se sont rapidement viralées sur les réseaux sociaux, amplifiant l'attention sur la situation au Venezuela.

Les manifestations pourraient se poursuivre dans les prochains jours, car les dirigeants de l'opposition, y compris Machado, ont promis de continuer à lutter pacifiquement pour la transparence électorale. La communauté internationale, quant à elle, suit de près les événements dans le pays sud-américain, tandis que les organisations de droits de l'homme dénoncent les abus et appellent le régime à respecter les manifestations pacifiques.

Ce vendredi soir, alors qu'il dînait dans un restaurant de Caracas avec sa femme et une belle-sœur, trois personnes non identifiées ont arrêté le secrétaire organisationnel d'Action Démocratique (AD), Piero Maroun, vers 22h20. C'est ce qu'a rapporté le secrétaire général du parti et ancien parlementaire Henry Ramos Allup sur son compte de la plateforme X.

Maroun, qui a été député à l'Assemblée nationale en 2015, a été contraint de monter dans une camionnette Toyota avec des plaques AB873CD, selon les détails fournis par Ramos Allup. L'arrestation se produit dans un contexte de durcissement contre l'opposition politique, et Maroun devient le sixième dirigeant de l'AD arrêté en août.

Face à cette situation, la leader de l'opposition vénézuélienne, María Corina Machado, a déclaré sur les réseaux sociaux : “Avec celle-ci, ce sont plus de 1300 arrestations depuis que NOUS AVONS GAGNÉ le 28 juillet. Ils ne pourront pas cacher avec leur répression ce que tout le monde sait.”

De plus, Edmundo González Urrutia, a déclaré sur les réseaux sociaux : “Nous exigeons la libération immédiate de Piero Maroun, Secrétaire National à l’Organisation d'Action Démocratique, ainsi que celle de tous les Vénézuéliens qui ont été enlevés et emprisonnés par le régime.”

“Ils ne pourront pas cacher la réalité du 28 juillet : nous avons gagné de manière éclatante. Nous appelons au respect de notre constitution, à la raison et à la cessation de la persécution de notre direction et des Vénézuéliens. Le Venezuela a décidé un changement en paix”, a déclaré le candidat de la Mesa de la Unidad Democrática.