Le parti de María Corina Machado a dénoncé l'arrestation du dirigeant régional vénézuélien Luis Istúriz et de sa femme.

Publié le 26.08.2024
Luis Istúriz, secrétaire politique de Vente Venezuela dans l'État de Miranda

Le parti d'opposition Vente Venezuela (VV), dirigé par l'ancienne députée María Corina Machado, a dénoncé ce dimanche l'arrestation de son secrétaire politique dans l'État de Miranda (nord), Luis Istúriz, et de sa femme, Andriuska Sánchez, dont l'organisation affirme ne pas connaître le lieu depuis ce samedi, lorsqu'ils ont été appréhendés “par le régime”.

À travers les réseaux sociaux, le Comité des droits de l'homme de VV a également alerté que ce dimanche “au moins six fonctionnaires du Sebin (Service bolivarien de renseignement) sont entrés dans leur résidence”, située dans une localité de cette région proche de Caracas, bien qu'il n'ait pas donné de détails sur cette supposée opération dans leur domicile.

“Nous exigeons la fin de la répression et de la persécution au Venezuela. Nous tenons le régime et ses corps répressifs responsables de tout ce qui pourrait arriver à Luis et à sa femme, Andriuska”, a déclaré le comité, qui a également demandé des informations sur le lieu où se trouvent Istúriz et Sánchez.

Machado, qui a partagé cette dénonciation, a appelé samedi la communauté internationale à tenir le président Nicolás Maduro responsable de “la répression déclenchée”, surtout après les élections du 28 juillet.

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Le fait a été dénoncé par le Syndicat national des travailleurs de la presse (SNTP), qui a indiqué que jusqu'à présent, on ignore le lieu où ils ont été transférés.

Selon des chiffres officiels, plus de 2 400 personnes ont été arrêtées depuis le 29 juillet - certaines lors de manifestations et d'autres lors d'opérations policières -, tandis que 25 personnes sont décédées dans des faits de violence déclenchés par la répression brutale des forces de sécurité de l'État.

Les manifestations ont eu lieu après que le Conseil national électoral (CNE) a proclamé la victoire du dictateur Maduro aux élections, un résultat contesté tant à l'intérieur qu'à l'extérieur du pays et rejeté par la principale coalition d'opposition - la Plateforme unitaire démocratique (PUD) - qui insiste sur le fait que le vainqueur était son candidat, Edmundo González Urrutia.

Ce samedi, le haut représentant de l'Union européenne (UE) pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell, après avoir averti que “seuls des résultats complets et vérifiables seront acceptés et reconnus”, a exhorté les autorités du pays caribéen à “respecter le droit de tous les Vénézuéliens à manifester pacifiquement et à exprimer librement leurs opinions politiques sans crainte de représailles”.

De plus, elles doivent “s'abstenir d'utiliser une force excessive, mettre fin à la répression et au harcèlement de l'opposition et de la société civile, et libérer tous les prisonniers politiques”, a-t-il ajouté.

Après 28 jours depuis les élections, le CNE n'a toujours pas publié les résultats détaillés des élections présidentielles, ce que la PUD considère comme un signe de “fraude”.

(Avec des informations de EFE)