Le PP veut que le Congrès reconnaisse en septembre la victoire de l'opposition au Venezuela sans attendre Pedro Sánchez et face au silence de Zapatero.

Publié le 17.08.2024

“Nous promouvrons lors de la première session plénière du Congrès des députés que le Parlement se prononce au-delà du Gouvernement et que l’Espagne puisse avoir une position dans laquelle, depuis le Congrès, nous reconnaissons celui qui a remporté les élections”, a assuré la secrétaire générale des ‘populaires’ dans une interview accordée à l'agence Europa Press. De cette manière, le PP entend que l'Espagne, “au-delà de Pedro Sánchez”, défende “la démocratie au Venezuela et le résultat électoral que des démocraties du monde entier reconnaissent et exigent”.

Une position, a-t-elle précisé, qui est compatible avec la poursuite de “l'exigence de transparence” et “que les procès-verbaux soient rendus publics par Nicolás Maduro”, président vénézuélien. La proposition de loi a de sérieuses chances d'être approuvée au regard des positions exprimées par les groupes parlementaires, car non seulement le PP et Vox plaident pour reconnaître la victoire de l'opposition, mais aussi des partenaires parlementaires du Gouvernement comme le PNV ou Coalition Canarienne.

Selon Gamarra, la position du PP a été “claire et ferme depuis le premier moment” en demandant au Gouvernement de Maduro “de la transparence concernant les résultats électoraux”. Une position dans laquelle les ‘populaires’ se sont renforcés “une fois les procès-verbaux” fournis par l'opposition connus, qui, selon elle, ne laissent aucun doute que González doit être reconnu comme président du Venezuela.

María Corina Machado et Edmundo González Urrutia saluent lors d'une manifestation à Caracas. (EFE/Ronald Peña R.)

Zapatero, en marge des consensus internationaux

“Cela ne nous conduit qu'à penser mal”, a-t-elle ajouté. De même, elle a critiqué le Gouvernement en affirmant que “les engagements que Zapatero a avec Maduro” sont ceux qui “conditionnent et maintiennent prisonnier Pedro Sánchez”. “Que doit Rodríguez Zapatero à Maduro pour qu’il soit en train de conditionner même la réponse du Gouvernement espagnol ?”, s'est-elle interrogée.

Dans ce sens, elle a expliqué que “une chose” est la position de l’ex-leader socialiste et que “une autre chose” est la position que doit maintenir le Gouvernement d'Espagne, qui, à son avis, est celle de “diriger, surtout dans le cadre européen, la reconnaissance du résultat électoral de l'opposition vénézuélienne. Cuca Gamarra ne croit pas que les intérêts de Zapatero soient “les valeurs démocratiques”, mais plutôt “autres” qui ne sont pas connus, mais en tout cas elle a souligné que l’ex-président “devra s'expliquer” au Parlement européen en septembre, à la demande du Parti populaire européen (PPE) “à la demande du PP espagnol”.

Cuca Gamarra, secrétaire générale du PP. (Jesús Hellín/Europa Press)

Rejet de la répétition électorale

D'autre part, la dirigeante ‘populaire’ a également rejeté l'option d'une répétition électorale dans le pays caribéen puisque “des élections ont déjà eu lieu et les procès-verbaux sont là”. “De quoi s'agit-il, de répéter les élections jusqu'à ce que le résultat plaise à Maduro ?”, s'est-elle demandé en référence à la proposition faite par le président brésilien, Lula da Silva, soutenue par la Colombie.

(Informations élaborées par Europa Press)